Royaume-Uni : le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, confirme vouloir abandonner le projet d'expulsion de migrants au Rwanda
Keir Starmer dit stop. Le projet d'expulsions de migrants au Rwanda, voulu par le précédent gouvernement conservateur dirigé par Rishi Sunak, ne résistera pas au changement de majorité au Royaume-Uni, et à l'arrivée du Parti travailliste au pouvoir. Ce projet "était mort et enterré avant même de commencer. Il n'a jamais été dissuasif (...), je ne suis pas prêt à continuer avec des mesures gadget", a affirmé Keir Starmer, le nouveau Premier ministre, samedi 6 juillet, lors d'une conférence de presse après le premier Conseil des ministres.
Lorsqu'il était dans l'opposition, le chef du parti travailliste avait déjà annoncé son intention de mettre fin ce projet controversé lancé en 2022, mais encore jamais mis à exécution. Au printemps, le précédent Parlement britannique avait adopté une loi permettant ces expulsions, après un précédent texte retoqué par la Cour suprême du pays fin 2023. Il prévoyait d'envoyer des migrants ou demandeurs d'asile dans ce pays d'Afrique de l'Est, sans possibilité de revenir au Royaume-Uni.
Plus de 13 000 migrants ont traversé la Manche depuis janvier
Le précédent Premier ministre, Rishi Sunak, comptait commencer les expulsions cet été et les autorités avaient commencé début mai à arrêter des migrants susceptibles d'y être envoyés. Avec l'incertitude que faisait peser le scrutin législatif, la justice avait ordonné la libération de dizaines d'entre eux. Le sujet de l'immigration a été un des principaux thèmes de la campagne électorale qui vient de s'achever au Royaume-Uni.
Les travaillistes ont promis durant la campagne de lutter contre l'immigration illégale, en particulier contre l'arrivée de migrants sur de petits bateaux via la Manche. Le nouveau gouvernement prévoit notamment de déployer des moyens inspirés de la lutte antiterroriste pour contrer les groupes de passeurs. Et il veut encore renforcer la coopération avec l'Europe, notamment la France.
Il s'est aussi engagé à augmenter les moyens alloués au traitement des demandes d'asile au Royaume-Uni, alors que le système est engorgé depuis plusieurs années. Depuis le début de l'année, plus de 13 500 migrants ont traversé la Manche pour arriver au Royaume-Uni.
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