Royaume-Uni : la Royal Mail envisage jusqu'à 10 000 suppressions de postes
La poste britannique, touchée par une grève, dit agir "en réponse à l'impact des mouvements sociaux" et souhaite "ajuster la taille de l'entreprise".
La situation est tendue au sein de l'entreprise postale britannique Royal Mail. En perte de vitesse au Royaume-Uni et touchée par une grève, elle envisage jusqu'à 10 000 suppressions de postes d'ici d'août 2023. Le groupe International Distributions Services, la maison mère, a assuré vendredi 14 octobre avoir lancé un processus de consultation pour "ajuster la taille de l'entreprise", qui emploie aujourd'hui plus de 137 000 personnes.
"Sur la base des estimations actuelles, environ 5 000 à 6 000 licenciements" pour les seuls emplois de livraison et traitement du courrier "pourraient malheureusement être nécessaires", a précisé le groupe. Il explique agir "en réponse à l'impact des mouvements sociaux" mais aussi "aux retards dans la réalisation des améliorations de productivité" qu'elle veut mettre en œuvre et à "la baisse des volumes de colis", qui avaient été dopés par la pandémie.
Grève pour de meilleurs salaires
Dave Ward, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la communication (CWU), qui mène actuellement dans l'entreprise une grève par épisodes pour les salaires, a condamné cette décision et dénoncé la "mauvaise gestion manifeste" de l'entreprise. La CWU a décidé de six jours de grève récemment et deux de plus sont prévus fin octobre, pour demander de meilleurs salaires en pleine crise du coût de la vie.
Le groupe s'attend à une perte d'exploitation ajustée de 219 millions de livres (près de 252 millions d'euros) pour son premier semestre décalé achevé en septembre et à une perte annuelle de 350 millions (402 millions d'euro). Il estime qu'une série de jours de grève l'a pénalisé à hauteur d'environ 70 millions de livres (80 millions d'euros) sur la première moitié de l'exercice.
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