Cet article date de plus de douze ans.

Lorsque Londres jalouse Jersey

L'île de Jersey ne veut pas renoncer à son régime fiscal. Elle menace donc de quitter la Couronne britannique si Londres lui impose une réforme. Toute l'économie de l'île repose sur les banques qui prospèrent grâce à une fiscalité bien légère.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le château de Montorgueil à Gorey sur l'île de Jersey (AFP)

Au cœur de Saint-Hélier, sa capitale, repose la richesse de Jersey. 47 succursales de banques parmi les plus célèbres au monde. Ajoutez à cela des centaines d'administrateurs de fonds, des avocats d'affaires et vous arrivez au chiffre sans appel de 50 % de la richesse économique du territoire.

Tout ce beau monde n'est pas là par hasard. Jersey dépend certes de la Couronne britannnique, mais bénéficie d'un statut de quasi-autonomie. Ainsi, l'île lève les impôts. Des impôts bien légers pour les sociétés, qui ont afflué ici et transformé le pays en paradis fiscal. Londres commence à s'aggacer de cette situation, car nombre de citoyens britanniques profitent de cette aubaine. Jersey est même accusée de favoriser une certaine fraude fiscale, ce qui, en cette période de vaches maigres pour les finances publiques, devient terriblement "shocking".

Du coup, Londres exerce une amicale pression sur Saint-Hélier pour qu'elle revoit sa politique fiscale. Une pression mal vécue dans cette ile, plus anglo que normande, où l'habitant tient farouchement à garder ses prérogatives.

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Reportage France2  Jacques Cardoze, Stéphane Guillemot diffusé le 11 octobre 2012

 

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