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Hot-dog, duel au sabre, tunnel muré : les anecdotes des législatives britanniques

Alors que les électeurs du Royaume-Uni sont appelés aux urnes jeudi, francetv info a repéré pour vous les six anecdotes qui ont pimenté la campagne.

Article rédigé par Vincent Daniel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
David Cameron, lors d'un meeting à Frinton (Angleterre), le 24 avril 2015. (TOBY MELVILLE / REUTERS)

De l'avis de tous les spécialistes, la campagne électorale pour les législatives qui se tiendront le 7 maau Royaume-Uni est morne. "Boring" (ennuyeuse). Les sondages donnent les conservateurs au coude-à-coude avec les travaillistes. Mais ce suspense n'intéresse que peu les Britanniques. La campagne a aussi été rythmée par de petites histoires, des couacs et des candidats farfelus. Francetv info a repéré pour vous les six anecdotes qui ont pimenté la compétition.

Cameron se ridiculise en mangeant un hot-dog

C'est devenu le "hot-dog gate". Le 6 avril, le Premier ministre a tenté de casser son image. Défenseur des puissants, froid et distant, BCBG... Quoi de mieux qu'un barbecue pour montrer un David Cameron proche du peuple. Tombant la cravate et la veste, le leader conservateur grimé en "M. Tout-le-Monde" s'offre un hot-dog. Stupeur sur les réseaux sociaux et dans les médias : David Cameron mange son plat – populaire – avec des couverts. 

David Cameron mange son hot-dog avec des couverts, le 6 avril 2015.  (REUTERS)

Tweets moqueurs et médias stupéfaits vont détruire l'opération de communication de l'homme "normal". "Je ne vais pas cacher que je suis snob, dit Cameron après avoir mangé un hot-dog avec UN COUTEAU ET UNE FOURCHETTE", ironise le Daily Mail (article en anglais). Metro (article en anglais) est plus sobre : "David Cameron ne sait pas comment manger un hot-dog". "Cameron mange un hot-dog avec un couteau et une fourchette. Je fais la même chose chez McDonald's avec un Big Mac avant de demander la liste des vins", s'amuse un internaute sur Twitter. 

 

Nigel Farage provoqué en duel au sabre par un "prince" polonais

"Trop, c'est trop". Il en avait marre des attaques de Nigel Farage, leader du Ukip (parti europhobe et populiste) contre les immigrés en général, et contre les Polonais en particulier. Un homme d'affaires polonais, vivant à Londres et se présentant comme un "prince", a provoqué en duel le chef de file du Ukip. "Trop, c'est trop ! Monsieur Farage, je vous provoque en duel !" lance Yanek Zylinski dans une vidéo. Sabre à la main, l'homme qui a fait fortune dans l'immobilier poursuit : "Ceci est le sabre de mon père, je suis son fils, son sang, je sais maintenant ce que je dois faire : défendre mon peuple dans ce pays, au Royaume-Uni".

"J'en ai assez de la discrimination envers les Polonais dans ce pays. L'exemple le plus idiot que j'ai jamais entendu, c'est Nigel Farage qui accuse les immigrés de provoquer des bouchons sur l'autoroute", explique Yanek Zylinski. Le leader du Ukip a décliné l'offre de l'homme d'affaires, mais il a qualifié son sabre de "très impressionnant". 

Mieux qu'un boys band, Ed Miliband

Le candidat travailliste a longtemps souffert d'une image terne. On lui reproche son manque de charisme et de relief. Mais, pendant la campagne électorale, un phénomène, parti d'une blague, a fait d'Ed Miliband le héros d'une bande de fans impressionnante. Sur Twitter, de plus en plus d'adolescentes se revendiquent "Milifandom", groupies du prétendant au 10 Downing Street. Ed Miliband affublé de couronnes de fleurs, Ed Miliband "mannequin", Ed Miliband utilisé comme photo de profil... Tous les moyens sont bons pour exprimer sa passion.

 

 

Et le phénomène prend parfois une allure bizarre, comme le note Buzzfeed. "J’aime tellement Ed Miliband que ça en devient douloureux", écrit une adolescente. "Si ma mère ne vote pas pour Ed, je quitte cette maison", menace une autre.

 

Le candidat qui parodie les nationalistes en voulant murer le tunnel sous la Manche

L'humoriste Al Murray est célèbre grâce à son rôle de patron de pub chauvin, voire xénophobe, à la télé dans "Pub Landlord". Il a décidé de défier Nigel Farage sur ses terres. Candidat dans la même circonscription que le chef du Ukip, il parodie son programme et tourne en dérision son nationalisme sous la bannière du Fukp (Free United Kingdom Party).

Parmi ses promesses : mettre les chômeurs en prison, murer le tunnel sous la Manche pour stopper l'immigration "avec des briques anglaises" et des "ouvriers polonais", augmenter la valeur de la pièce de 1 livre qui vaudra désormais 10 pence en plus, quitter l'Union européenne en 2020 et le système solaire en 2050... S'il n'a aucune chance de succès, Al Murray peut se satisfaire de son succès sur YouTube : ses vidéos parodiques font rire des centaines de milliers d'internautes. 

David Cameron se trompe de club préféré

Il avait toujours assuré être fan du club d'Aston Villa. Natif de Londres, le Premier ministre s'est pris les pieds dans le tapis, le 25 avril. Lors d'un discours dans lequel il vantait la diversité, Cameron déclare : "Nous sommes un exemple brillant de pays où de multiples identités travaillent. Un pays où l'on peut être à la fois supporter de Manchester United, des Windies et de l'équipe de Grande-Bretagne. Bien sûr, je préférerais que vous souteniez West Ham", dit-il. De quoi remettre en doute la crédibilité de ses précédents propos sur Aston Villa ou sur ses connaissances footballistiques. 

Ce lapsus a suscité les moqueries du football anglais, rapporte le Scan Sport. Le Premier ministre conservateur s'est excusé. "Je suis un fan de Villa... J'ai dû être dépassé par quelque chose ce matin. Ce genre de choses arrive quand on fait campagne."

Les "fous" qui veulent climatiser les rues pour lutter contre le réchauffement climatique

L'Official Monster Raving Loony Party (le parti des fous furieux) présente – sérieusement – 16 candidats pour ces législatives. Ouvertement fous et loufoques, ils promettent d'installer la climatisation à l'extérieur pour lutter contre le réchauffement climatique ou encore de mettre en place des airbags sur la Bourse de Londres pour limiter le choc des krachs. 

Le leader de ce mouvement, Alan Hope, s'est félicité sur la BBC (article en anglais) de faire perdre des voix au Ukip. 

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