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Le père du Brexit, Nigel Farage, voit Marine Le Pen au plus haut
Nigel Farage, l'ex-patron du mouvement Ukip, avait réussi à faire gagner, à la surprise générale, l'idée du Brexit dans la population britannique. Aujourd'hui, le député européen, reconverti dans le commentaire politique, se penche sur la présidentielle française et estime que le score de Marine Le Pen au second tour pourrait être plus élevé qu'annoncé.
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«Il ne faut rien exclure», affirme aujourd'hui l'homme qui a réussi à faire passer le Brexit au Royaume-Uni. Pour arriver à cette conclusion, Nigel Farage s'appuye sur les résultats électoraux de 2016 dans le monde «avec le Brexit, Trump et d'autres surprises».
Mais Nigel Farage sait rester prudent. L'ancien patron de Ukip, toujours député européen, devenu animateur radio, affirmait le 25 avril: «Je ne prédis pas encore la victoire de Le Pen, mais je pense que l'écart est plus proche de 10 points que de 20 points, et que cela peut encore évoluer».
"Je vois Macron comme l'ennemi"
— Brut FR (@brutofficiel) April 25, 2017
Nigel Farage, fondateur du parti europhobe UKIP, donne son avis sur Emmanuel Macron et Marine Le Pen. pic.twitter.com/8raa8ZnUuB
Avant le premier tour de la présidentielle en France, Nigel Farage espérait une victoire de Marine Le Pen, pour qu'elle «renverse» le projet européen. Aujourd’hui, il se contente de prédire «un écart qui va diminuer considérablement dans les deux prochaines semaines».
Pour l’ancien leader de la campagne du Brexit, le second tour français «c’est une très grande bataille entre deux très grandes idées culturelles, avec ceux qui défendent la globalisation, qui croient en un monde sans frontières, et les autres. Ceux qui font confiance aux Etats-nations pour protéger leur peuple» (on peut voir ici son émission de radio du 24 avril en entier).
Les «réfugiés» votent Macron
Avant les élections, Nigel Farage avait lancé à Marine Le Pen: «Si vous êtes élue, vous renverserez tout ce à quoi la classe politique européenne à travaillé depuis la signature du Traité de Rome en 1957.»
«Le projet européen ne peut pas survivre sans la France», a-t-il estimé. De son côté, Marine Le Pen avait déclaré auparavant que les Britanniques, en votant pour le Brexit, avait montré la voie aux Français.
Toujours adepte de formules choc, Nigel Farage avait qualifié les Français résidant au Royaume-Uni de «réfugiés». «Il y a 300.000 Français qui vivent» au Royaume-Uni. «Ils sont venus à Londres parce qu'ils n'ont pas peur d'y être surtaxés», a-t-il dit.
Les Français du Royaume-Uni ont placé M.Macron en tête de leurs suffrages (à 51%), Mme Le Pen ne récoltant que 2,8%... Les réfugiés ne semblent pas vouloir que la France quitte l'UE.
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