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L'acteur transgenre Eddie Izzard convaincra-t-il les jeunes d'éviter un Brexit?

Si une majorité de jeunes Britannique sont favorables au maintien du Royaume-Uni dans l'Euro, les convaincre d'aller voter au référendum du 23 juin 2016 n'est pas gagné. L’humoriste transgenre, Eddie izzard, s'est lancé dans un marathon politique dans les universités du pays pour tenter de convaincre les plus réticents à se rendre aux urnes. Une initiative parmi d'autres avant le jour J.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min

Béret rose, vernis à ongles aux couleurs du drapeau britannique et talons hauts: la venue d’Eddie Izzard, le 7 juin 2016, dans le campus de Reading, à l’ouest de Londres, n’est pas passée inaperçue. «Un Brexit aura des conséquences directes pour eux. Finis les vols low-cost, les frais de roaming bas, les dispenses de visas, les soins médicaux gratuits. Les jeunes doivent faire entendre leur voix», assure en marge d’un débat l'humoriste inquiet d'une possible sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. 


Tous les sondages l’affirment: les jeunes Britanniques sont majoritairement favorables au maintien de leur pays dans l’UE. Mais seule la moitié des 18-34 ans au Royaume-Uni se disent prêts à participer à ce référendum, contre 80% des plus de 65 ans, selon un sondage de l’institut BMG.

«Beaucoup d'étudiants n'arrivent pas vraiment à démêler le vrai du faux», regrette une étudiante en psychologie, Nina Hager. Cette autrichienne, qui est également la représentante des 18.000 étudiants de l’université de Reading, estime que ces derniers se sentiraient plus concernés, «si la campagne se concentrait sur la façon dont cela (un Brexit) les affectera».



Plateforme en ligne, rencontres et débats
Dautres initiatives ont vu le jour dans le pays à l'occasion de ce référendum. La Société de réforme électorale a mis en ligne une plateforme s’adressant aux universités pour débattre du référendum et multiplié les rencontres et les débats. «Ce référendum ne doit pas être décidé par une génération à la place d'une autre», souligne pour sa part Darren Hugues, affirme le responsable de cette association.

Mais pour faire entendre leur voix, ils avaient jusqu'au 7 juin pour s'enregistrer sur une plateforme électronique «Bite the ballot» afin d'être inscrits sur les listes électorale. Nombre d'entre eux ont attendus le dernier moment provoquant un bug les empêchant d'aller jusqu'au bout de la procédure.



Très actif sur Twitter avec #TurnUP To Vote, ce groupe, créé en 2010 par deux universitaires et leurs étudiants, milite pour un rôle actif des jeunes en politique. «Ce débat et cette décision ne sont pas que pour les hommes blancs. C'est la chance d'une génération et chaque voix compte», proclame le site qui se veut pédagogique.

De son côté le Huffington Post UK a ouvert une page spéciale, intitulée «Young Voters» avec comme message: «Enregistrez-vous et votez -sinon les plus vieux le feront à votre place!».

21% des 18-25 ans pour le Brexit contre 61%
Eurosceptique, le député européen britannique Daniel Hannan explique le «désengagement progressif de la politique» des jeunes par le fait que le pouvoir à Bruxelles est, selon lui, de moins en moins incarné par des «représentants élus», mais par des «fonctionnaires non-élus»

Selon un récent sondage YouGov, 61 % des 18-25 ans souhaitent rester dans l’UE et 21% sont pour le Brexit, contre seulement 53 % chez les personnes sont l'âge se situe entre 50 à 64 ans.

Alors qu'à deux semaines du referendum, le maintien dans l'UE est en tête dans les sondages, la fiabilité des études d'opinion se pose. Lors des législatives de mai 2015, les sondeurs donnaient les Travaillistes et les conservateurs au coude-à-coude, alors que les Tories l'ont finalement emporté haut la main.



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