Incendie de Londres : la colère ne s'atténue pas
Un immeuble en flammes au coeur de Londres, c'était en juin dernier. L'incendie de la Tour Grenfell faisait alors plus de 80 morts. Trois mois après le drame, de nombreuses questions restent sans réponse.
Sa silhouette noire toise le quartier, et appelle chaque jour aux habitants le drame. Plus de trois mois après, au pied de la tour carbonisée, il y a toujours des peluches en souvenir des enfants disparus, des noms gravés sur ce mur, et des avis de recherche qui resteront à jamais sans réponse. Antonio Roncolato est un survivant : il habitait au dernier étage. Le soir de l'incendie, il est resté six heures bloqué dans son appartement, avant d'être sauvé par les pompiers. "Mon fils était à l'extérieur, et il voyait la tour brûler. De l'intérieur par téléphone, j'essayais de le rassurer. Je lui ai dit 'ce n'est pas mon heure, je vais m'en sortir'. Aujourd'hui, c'est toujours très émouvant de revenir ici. Je pense à tous ceux qui ne sont plus là, notamment les enfants".
Une économie aux conséquences dramatiques
Des enfants et des familles entières. Richie, lui, a perdu cinq amis. Il revient se recueillir presque tous les jours : "Je suis vraiment écoeuré de ce qu'il s'est passé. (...) Ca n'aurait pas du arriver". Cette nuit-là, la tour Grenfell s'embrase en 15 minutes. À l'origine de l'incendie, un réfrigérateur qui explose au quatrième étage et un revêtement extérieur en plastique, qui transforme le bâtiment en torche. Après les images-chocs qui bouleversent le pays, la polémique : la première ministre Theresa May était venue sur place sans rencontrer un seul habitant. Mais aussi la découverte que la mairie d'arrondissement avait voulu économiser 3% du budget de rénovation en choisissant un revêtement bas de gamme plutôt que la sécurité.
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