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Grève au Royaume-Uni : le gouvernement envisage de faire appel à l'armée pour remplacer des ambulanciers

Des milliers d’ambulanciers se mettront en grève dans une semaine, les 21 et 28 décembre pour réclamer de meilleurs salaires.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Des ambulanciers du NHS devant un hôpital de Londres, en Grande-Bretagne, le 07 décembre 2022. (ANDY RAIN / EPA / MAXPPP)

Des soldats pour conduire des ambulances ? C’est l’hypothèse sérieusement envisagée par le gouvernement britannique. Au Royaume-Uni, des grèves massives mettent à mal de nombreux secteurs à l'approche des fêtes de fin d'année. Trois syndicats ont appelé plus de 10 000 ambulanciers et autres salariés du système de santé publique (NHS) à faire grève les 21 et 28 décembre, afin de demander notamment une hausse de leurs rémunérations.

>> Trains, services de santé, courrier... Au Royaume-Uni, des grèves massives mettent à mal de nombreux secteurs à l'approche des fêtes de fin d'année

Face à l’inquiétude de la population, les autorités ne veulent pas donner l’impression de ne rien faire. 750 militaires s’entraînent actuellement, spécifiquement pour le travail d’ambulancier, 600 derrière le volant et 150 pour les assister. Cette préparation a d’abord opportunément fuité dans la presse avant d’être confirmée par le Premier ministre lui-même. Rishi Sunak a soigneusement mis en scène sa déclaration devant des jets de la Royal Air Force.

"Nous examinons toutes les options. Ma priorité c’est de rester raisonnable et l’on va continuer. Mais aussi m’assurer que l’on peut protéger des vies et minimiser les perturbations. C’est ma priorité et l’objet de mon travail."

Rishi Sunak, Premier ministre britannique

Un ministre précise que des taxis pourraient également être mobilisés si nécessaire. Le gouvernement cherche surtout à rassurer son aile droite, vent debout contre les grèves qui s’enchainent en cette fin d’année. Ambulanciers mais aussi infirmiers, cheminots, bagagistes, postiers… Plus d'un million de jours de travail sont perdus.

Des députés conservateurs s’agacent. On leur avait promis une loi sur le service minimum pour les transports publics, il y a trois ans. Ils entendent la voter au plus vite, en début d’année 2023. Et dans ce contexte, Rishi Sunak ne veut surtout pas donner l’image d'un Premier ministre qui subit la pression des syndicats.

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