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Expulsion de diplomates russes : le numéro deux de l'ambassade russe en France annonce des "mesures de rétorsion calibrées"

Le ministre-conseiller de l'ambassade de Russie en France, Artem Studennikov, a regretté mardi sur France Inter les mesures prises par 16 pays occidentaux.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'ambassade de Russie en France, à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Alors que l'Union européenne, les États-Unis et le Canada ont annoncé lundi 26 mars l'expulsion de nombreux diplomates russes, en solidarité avec le Royaume-Uni, après l'empoisonnement sur le sol britannique d'un ex espion russe, le ministre-conseiller de l'ambassade de Russie en France se dit scandalisé. Invité de France Inter, mardi matin, Artem Studennikov annonce des mesures de rétorsion "calibrées" de la part des Russes: "Des diplomates européens devront quitter Moscou".

Les Russes vont répondre aux expulsions de diplomates décidées par 16 pays de l'Union européenne, les États-Unis et le Canada, a confirmé mardi matin Artem Studennikov. "On va préparer des mesures de rétorsion. À chaque fois, ces mesures seront calibrées en fonction des mesures prises par tel ou tel pays", a dit le diplomate russe, en parlant de mesures "symétriques". "Certains diplomates européens se verront demander de quitter Moscou", a ajouté Artem Studennikov, précisant que "la réponse n'allait pas tarder".

"Tout cela est très dommage, car ça aggrave davantage les relations déjà tendues entre l'occident et la Russie", a estimé Artem Studennikov, pour qui cette annonce concertée et inédite lundi soir "scandalise" les autorités russes.

"Nous restons debout"

"Pour la première fois, les diplomates russes sont pénalisés dans plusieurs pays d'Europe et outre-Atlantique pour des actes perpétrés dans un pays tiers, et sans aucune preuve irréfutable, sans aucune preuve solide, ce qui nous scandalise, évidemment. Mais nous étions prêts. Nous restons debout, avec sang-froid", a dit le diplomate russe.

Pour Artem Studennikov, cette réponse concertée montre "la discipline du bloc et la solidarité euratlantique". Il s'agit, pour les occidentaux de "montrer que les pays européens sont unis""Mais vous pouvez constater qu'il n'y a pas d'unité absolue. Tous les pays de l'Union européenne n'ont pas pris de mesures", a-t-il ajouté, en référence notamment à la Belgique ou à l'Autriche.

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