En Angleterre, le contrat zéro heure devient la norme
Initialement lancé pour les étudiants, ce contrat de travail ultra-flexible, où le salarié se tient en permanence à la disposition d'une entreprise mais sans garantie de travail, est appliqué à toute une frange de la population en Grande-Bretagne.
Les salariés n'ont pas de garanties sur le nombre d'heures qu'ils doivent faire, mais ils doivent se tenir à disposition de l'entreprise en permanence. Ce dispositif a un nom, en Angleterre, on l'appelle le contrat zéro heure (Zero-hour contract). Le salarié est appelé uniquement quand le patron a besoin de lui et doit se rendre disponible. Seules les heures travaillées seront rémunérées.
"Une insécurité totale"
Ce travail à la carte n'offre pas de jours de congé maladie, de congés paternité ou maternité. Par définition, aucun préavis de licenciement n'est prévu. Des congés payés existent, mais ils sont calculés uniquement au prorata des heures effectuées. Parfois, une clause d'exclusivité, quelles que soient le nombre d'heures, lie le salarié à un unique employeur.
En Grande-Bretagne, ce type de contrat s'est désormais étendu au secteur public. Christina Paine est professeure d'université et en contrat zéro heure depuis douze ans. "Vous vous retrouvez dans une insécurité totale. Résultat, c'est très dur de souscrire un prêt, de louer un logement, car les banquiers n'ont pas confiance quand ils voient que l'on est sous contrat zéro heure", explique la jeune femme.
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