Bloody Sunday : 50 après, les plaies sont toujours ouvertes
En Irlande, ce triste anniversaire est devenu un symbole de l'oppression britannique. Un demi-siècle plus tard, malgré les excuses de David Cameron en 2010, personne ne peut oublier le drame du 30 janvier 1972.
Ce jour-là, le 30 janvier 1972, des milliers de catholiques défilent dans la rue une fois de plus, pour exiger l’égalité des droits civiques dont ils sont privés depuis la partition de l’île en 1821. Mais cette fois, la manifestation pacifique vire à la tragédie. Des parachutistes britanniques tirent sur la foule et font treize morts. Selon les premiers témoignages, l’armée a tiré délibérément sur la foule. Une première enquête du gouvernement britannique conclut finalement à la légitime défense des soldats, qui auraient essuyé des tirs de l’IRA (l'armée républicaine irlandaise) avant de riposter.
Des excuses vaines
Les familles de victimes ne cesseront de demander justice. Au fil des années, cet évènement tragique devient le symbole de l’oppression britannique sur la communauté catholique d’Irlande du Nord. Le groupe U2, à travers son titre "Sunday Bloody Sunday", immortalise ce dimanche sanglant. Il faudra attendre 38 ans pour que les familles obtiennent gain de cause. Dans un rapport d’enquête publié en 2010, la version britannique est contredite et David Cameron, Premier ministre de l’époque, s’excuse alors. 50 ans après, cette journée reste plus que jamais inscrite dans l’histoire britannique.
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