C'est une nouvelle étape dans la reprise des évacuations d'Alep. Des dizaines de bus ont commencé à entrer, dimanche 18 décembre, dans le réduit rebelle de la deuxième ville de Syrie. L'objectif est de permettre une reprise de l'évacuation de milliers de civils et d'insurgés.Une offensive, lancée le 15 novembre, a permis à l'armée syrienne et à des milices alliées de reprendre plus de 90% des quartiers que les rebelles contrôlaient à Alep depuis 2012.Près de 40 000 civils dans la "poche rebelle""Les bus ont commencé à entrer dans les quartiers de Zabdiyé, Salaheddine, al-Machad et al-Ansari dans l'est d'Alep, sous la supervision du Croissant-Rouge et du Comité international de la Croix-Rouge", selon l'agence de presse officielle syrienne Sana.Les habitants sont bloqués depuis vendredi. Il y aurait environ 40 000 civils et entre 1 500 et 5 000 combattants avec leurs familles dans le réduit rebelle, selon l'émissaire de l'ONU pour la Syrie.Des bus attaqués et brûlésToutefois, plusieurs bus qui se rendaient dans des villages assiégés par les rebelles ont été attaqués et incendiés, selon plusieurs sources concordantes, dont l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Opposition attacked several green busses that were heading for besieged #Fuah and #Kafaria. pic.twitter.com/rFGUciInoP— Joene (@Gjoene) 18 décembre 2016BREAKING: unknown groups attacked the buses to Kafraya and Foa and burned 3 buses.#A24 pic.twitter.com/FGJ9e0U7hw— Aleppo24 (@24Aleppo) 18 décembre 2016The area where the evacuation buses were burned (more than 2) is controlled by jihadists, Jund al-Aqsa and Jabhat Fatah al-Sham.— Martin Chulov (@martinchulov) 18 décembre 2016Ces faits n'ont pas été revendiqués. De leur côté, les médias du régime syrien ont parlé de "terroristes armés" qui ont attaqué, brûlé et détruit cinq bus.Des évacuations en échange de celle d'habitants de la province d'IdlebMais cet incident ne devrait pas affecter les différentes opérations d'évacuation, d'après un haut responsable militaire du régime. De fait, plusieurs autocars, où avaient pris place des insurgés et des membres de leurs familles, ont commencé à quitter Alep-Est, a rapporté en fin d'après-midi la télévision publique syrienne en citant son correspondant sur place.Un peu plus tôt, la télévision avait annoncé qu'un accord avait été conclu entre le régime syrien et les insurgés sur des évacuations hors d'Alep-Est, en échange de celle d'habitants d'Al Foua et de Kefraïa, deux localités chiites encerclées par les rebelles dans la province d'Idleb.