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Syrie. Téléphones et internet coupés pour le deuxième jour

Les autorités assurent qu'il s'agit de "travaux de maintenance".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des activistes syriens mettent en ligne des images des manifestations contre Bachar Al-Assad, le 26 avril 2012 à Atareb, à 30 km d'Alep. (D. LEAL OLIVAS / AFP)

SYRIE - Les réseaux de communication par téléphone et par internet sont coupés en Syrie vendredi 30 novembre, pour le deuxième jour consécutif, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Dans quelques secteurs, il est possible d'accéder au réseau internet, mais avec beaucoup de difficultés", a précisé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "Il est également très difficile de joindre les gens au téléphone. Mais nous avons reçu des informations selon lesquelles il était possible de communiquer entre certaines régions par les lignes téléphoniques fixes", a-t-il ajouté.

L'agence officielle Sana ne transmet plus d'informations

L'AFP a constaté qu'internet et les communications téléphoniques, en particulier sur les portables, étaient coupés à Damas. Rami, 34 ans, comptable dans la capitale, a raconté que cette interruption avait affecté son entreprise. "Le jeudi, c'est le jour où nous finalisons les commandes et les correspondances avant le week-end, aujourd'hui nous sommes totalement dépendants des télécommunications, a-t-il dit. Il faut que cela se règle vite, nous avons déjà assez de soucis avec les sanctions [économiques] et le prix de l'essence. C'est épuisant."

Dans le même temps, l'agence officielle Sana n'a toujours pas repris ses transmissions, interrompues jeudi à la mi-journée, tandis que son site internet reste inaccessible. Après la coupure, des militants ont accusé le régime de Bachar Al-Assad de préparer un "massacre". Mais les autorités ont expliqué cette interruption par des "travaux de maintenance".

Les Etats-Unis ont accusé le gouvernement d'avoir, en désespoir de cause, coupé les réseaux de communication, et l'organisation Amnesty International a estimé que cela "pourrait annoncer l'intention des autorités syriennes de dissimuler aux yeux du monde la vérité de ce qui se passe dans le pays".

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