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Syrie. Le chef de l'opposition en exil se rend pour la première fois dans le pays

Abdel Basset Sayda a rencontré plusieurs responsables de l'Armée syrienne libre à Bab Al-Hawa, ville frontalière de la Turquie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Abdel Basset Sayda, le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition en exil, à Madrid (Espagne) le 3 septembre 2012. (DOMINIQUE FAGET / AFP)

SYRIE - Il s'est rendu en Syrie  pour la première fois depuis sa désignation le 10 juin. Le chef du Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition en exil, a visité lundi 8 octobre la localité syrienne de Bab Al-Hawa, frontalière de la Turquie, dans la province d'Idleb, selon des responsables de la rébellion syrienne.

Abdel Basset Sayda a rencontré plusieurs responsables de l'Armée syrienne libre (ASL). Les chefs des conseils militaires de l'ASL pour les provinces d'Alep et d'Idleb participaient à cette réunion, consacrée en partie à la question du financement et du soutien aux groupes rebelles de ces régions du nord-ouest du pays. Abdel Basset Sayda était accompagné de plusieurs membres du CNS, mais également du général Moustapha Al-Cheikh, le plus haut-gradé des officiers déserteurs.

Abdel Basset Sayda a succédé à Burhan Ghalioun. Celui-ci avait démissionné après avoir été critiqué pour avoir laissé les Frères musulmans prendre une place trop importante au sein du CNS, et pour le manque de coordination entre le CNS et les militants sur le terrain.

Au moins 32 000 morts depuis le début du conflit syrien

Le CNS doit se réunir la semaine prochaine à Doha pour tenter de s'élargir à d'autres groupes hostiles au régime de Damas, a annoncé lundi l'un de ses membres. Ces réunions interviennent après des critiques sur l'incapacité du CNS d'unifier l'opposition syrienne, plus de 19 mois après le début du soulèvement contre le régime du président Bachar Al-Assad et des violences à travers le pays, qui ont fait au moins 32 000 morts, en vaste majorité des civils, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Signe de l'intensification des violences, environ 1 000 personnes ont péri au cours de la seule semaine passée, a précisé l'OSDH, basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un large réseau de militants, avocats et médecins sur le terrain. "Au moins 22 980 civils, 7 884 soldats et 1 215 déserteurs ont été tués dans les violences en Syrie" entre la mi-mars 2011 et le 7 octobre 2012, a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH.

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