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Syrie : la France juge "crucial" que l'accord russo-américain pour une trêve soit "respecté"

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a salué, samedi 10 septembre, l'accord entre la Russie et les Etats-Unis

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, se serrent la main, le 9 septembre 2016 à Genève (Suisse). (FABRICE COFFRINI / AFP)

Un satisfecit, doublé d'une mise en garde. La France a "salué", samedi 10 septembre, l'accord russo-américain pour une trêve en Syrie"Il est désormais crucial que cet accord soit pleinement mis en œuvre et respecté, en particulier par le régime et ses soutiens", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué.

Après une journée de négociations marathon, Moscou, allié du président Al-Assad, et Washington, soutien des rebelles modérés, ont annoncé une trêve en Syrie, dont l'entrée en vigueur est prévue lundi, au premier jour de l'Aïd el-Adha, la fête musulmane du sacrifice.

"Les bombardements aériens contre les civils doivent cesser"

Si la trêve dure "une semaine", les forces américaines accepteront de collaborer en Syrie avec l'armée russe, selon le secrétaire d'Etat américain John Kerry. La Russie et les Etats-Unis cherchent ainsi à relancer un plan de paix adopté fin 2015 par la communauté internationale pour mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 290.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exode depuis 2011.

Pour Jean-Marc Ayrault, l'accord russo-américain n'ouvrira "la voie à un règlement politique" que sous condition : "Les bombardements aériens et les attaques contre les civils doivent cesser, l'accès humanitaire doit être assuré au bénéfice de toutes les populations assiégées et le martyre d'Alep doit cesser." Alep, la grande ville du nord, connaît une situation humanitaire effroyable. Les quartiers Est de la ville et principal front du conflit, contrôlés par les rebelles, sont assiégés pour la deuxième fois en deux mois. 

Parallèlement, "la France poursuit les consultations au Conseil de sécurité afin que l'utilisation intolérable d'armes chimiques par le régime syrien et par Daech", acronyme arabe du groupe Etat islamique, "soit condamnée et sanctionnée", écrit le chef de la diplomatie française. Un rapport d'enquête de l'ONU, publié en août, accuse le régime de Damas de deux attaques chimiques et l'EI d'une attaque au gaz moutarde en 2014 et 2015.

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