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Syrie : l'ONU n'aura bientôt "plus rien à distribuer" à Alep, au bord de la famine

Les Nations unies n'ont pas réussi à acheminer de l'aide sur place depuis début juillet.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme mange une ration d'aide alimentaire distribuée dans les zones rebelles d'Alep (Syrie), le 6 novembre 2016. (ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS)

"Il n'y aura plus rien à distribuer la semaine prochaine." Les dernières rations alimentaires sont en train d'être fournies aux habitants assiégés des quartiers rebelles d'Alep-est, a indiqué l'ONU, jeudi 10 novembre. Les Nations unies appellent les parties à autoriser la livraison d'aide humanitaire pour éviter une famine dans la deuxième ville de Syrie.

Les quartiers rebelles d'Alep-est abritent plus de 250 000 personnes, qui vivent assiégées depuis plus de trois mois par les forces du président syrien, Bachar Al-Assad.

Aucune aide depuis quatre mois

L'ONU n'est pas parvenue à faire acheminer de l'aide sur place depuis début juillet, malgré les différentes trêves observées par les forces syriennes et russes, car les travailleurs humanitaires n'avaient pas reçu les feux verts nécessaires de toutes les parties sur le terrain.

"Les conséquences d'une non-assistance (...) seront si catastrophiques que je ne peux même pas imaginer ce scénario", a affirmé Jan Egeland, le responsable de l'aide humanitaire en Syrie à l'ONU, expliquant que ne pas autoriser l'acheminement de l'aide reviendrait à "affamer" 250 000 personnes.

"Besoin de garanties de sécurité"

Le diplomate a également annoncé que l'ONU avait lancé, la semaine dernière, "une nouvelle initiative" en quatre points pour Alep-est. Le texte demande à toutes les parties d'autoriser l'acheminement de l'aide médicale, d'une assistance humanitaire, de permettre l'évacuation d'environ 300 malades et blessés et d'autoriser du personnel médical à entrer dans cette partie de la ville.

"Ce dont nous avons besoin, c'est le feu vert de toutes les parties sur le terrain. Nous avons besoin de garanties de sécurité", a souligné Jan Egeland, précisant que vingt camions étaient en attente à la frontière turque.

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