Syrie : l'erreur de la coalition internationale fragilise encore plus la trêve
Des frappes aériennes ont touché l'armée syrienne alors qu'elles entendaient viser les forces de Daech. Moscou accuse par ailleurs les rebelles de préparer une offensive.
À Deir Ezzor, à l'est de la Syrie, les combats se poursuivent encore ce dimanche 18 septembre entre l'armée syrienne et le groupe États islamique, qui contrôle la quasi-totalité de la ville. Hier, ce sont ici que des avions américains et australiens ont bombardé par erreur les forces syriennes. Au moins 90 soldats auraient été tués. Les États-Unis pensaient viser le groupe État islamique, et l'empêcher de s'emparer de la zone de l'aéroport, contrôlée par le régime de Damas.
Tensions aux Nations Unies
Depuis samedi, cartes à l'appui, les généraux russes qui soutiennent en Syrie le régime de Bachar Al-Assad, dénoncent cette bavure américaine. La tension est d'ailleurs montée d'un cran hier soir, au Conseil de sécurité de l'ONU, lors d'une réunion réclamée par Moscou. L'ambassadeur russe a parlé d'une "provocation américaine pour torpiller le cessez-le-feu". Après des excuses pour cette erreur dramatique, son homologue des États-Unis a rétorqué que la Russie faisait "du moralisme" à travers cette réunion, "une mise en scène cynique et hypocrite".
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