Cet article date de plus de six ans.

Syrie : face aux bombardements du régime, "tout immobilisme est coupable", estime Jean-Yves Le Drian

Dans un entretien au "Parisien", le ministre des Affaires étrangères plaide pour une trève immédiate dans la région de la Ghouta.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 21 février 2018 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il se passe dans la Ghouta." Dans un entretien au Parisien, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a demandé, jeudi 22 février, la mise en place d'une trêve immédiate dans cette région de Syrie, un fief rebelle pilonné ces derniers jours par le régime et ses alliés. "Il n’y a eu qu’un seul convoi humanitaire depuis début janvier, sans parler des blessés. Face à cela, tout immobilisme est coupable. Il faut agir vite", estime-t-il.

Un projet de résolution pour un cessez-le-feu doit être soumis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi. "La France pèse de tout son poids pour qu’une résolution puisse valider une trêve humanitaire immédiate, comme l’a demandé le président de la République", assure Jean-Yves Le Drian, en demandant à la Russie, allié du régime et membre du Conseil de sécurité, de prendre "ses responsabilités".

"L'ennemi de son peuple"

Dans cet entretien, le ministre des Affaires étrangères rappelle que le départ du président syrien Bachar Al-Assad n'est plus un préalable au règlement du conflit pour la France. "Mais, plus que jamais, il est l’ennemi de son peuple, ce qui ne rend pas réaliste l’idée de son maintien dans une Syrie réconciliée", précise-t-il.

Le régime syrien mène depuis le 5 février une offensive de grande envergure sur la Ghouta, dernier bastion rebelle dans la région de Damas, certainement en prélude à une opération terrestre de reconquête. Les bombardements intensifs, à l'aviation et l'artillerie, ont fait plusieurs centaines de victimes, la plupart civiles, en dépit des protestations internationales.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.