Un bâtiment en forme d'étoile transformé en camp de la mort par les services de sécurité syriens. De la prison de Saidnaya en Syrie, il n'existe que de rares photos satellitaires, mais grâce à des témoignages d'anciens détenus ou de surveillants repentis, Amnesty International a reconstitué le quotidien de cet effroyable pénitencier. 13 000 détenus y auraient été exécutés en quatre ans, la plupart par pendaison. Ceux qui ont échappé à la mort racontent l'enfer vécu dans les cellules de la prison.Le gouvernement syrien a toujours rejeté ces accusations"Lorsqu'ils amenaient un peu de nourriture, dans chaque cellule cela tournait à l'émeute alors ils sortaient un ou deux détenus et les passaient à tabac", explique Anas Hamado, détenu pendant 15 mois dans la prison de Saidnaya. Des dissidents, des avocats, des journalistes, assoiffés, affamés, comme le montrent ces photos prises avant et après leur sortie de prison. Le gouvernement syrien a toujours rejeté ces accusations, mais jamais il n'a autorisé l'accès à la prison à des organisations indépendantes.