Syrie : 400 000 habitants pris au piège dans la banlieue de Damas
Dans la banlieue de Damas en Syrie, 400 000 civils sont coincés dans la Ghouta orientale, bombardés par les soldats du régime.
Les missiles, les bombes, les roquettes s'abattent presque sans discontinuer sur la Ghouta orientale. Dans la rue, un homme se précipite, un bébé dans les bras. Plus loin des enfants terrorisés tentent de sortir de leur immeuble éventré. En trois jours, les bombardements du régime de Damas ont fait plus de 200 morts, dont 60 enfants. 400 000 habitants sont pris au piège à l'intérieur de cette enclave rebelle aux portes de Damas, comme ce reporter joint par Skype. "Ça continue, ça continue. Je suis dans un abri en train de vous parler. Je ne sais pas si vous entendez, l'aviation continue de bombarder. (...) C'est une opération de nettoyage. (...) Depuis hier les bombardements n'ont pas cessé", témoigne Youcef Albostani, reporter en Syrie.
Personne n'est à l'abri
La Ghouta était pourtant censée être une zone de désescalade en vertu d'un accord entre la Russie, l'Iran et la Turquie. Mais ici personne n'est à l'abri, y compris les secouristes qui risquent leur vie pour venir en aide aux blessés. Des blessés qui se comptent déjà par centaines, dont de nombreux enfants. Les Nations Unies demandent une fois de plus la fin du carnage, mais sans envisager une action concrète pour faire cesser les combats. Le pilonnage de cette zone rebelle pourrait être le prélude à une vaste offensive terrestre des soldats du régime de Bachar El Assad.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.