Offensive en Syrie : après Alep, la ville-clé de Hama tombe aux mains des rebelles
Quatre jours après Alep, Hama est la seconde ville de Syrie à tomber aux mains des rebelles. Après avoir annoncé mener une résistance "acharnée" face aux insurgés emmenés par des islamistes radicaux, l'armée syrienne a reconnu, jeudi 5 décembre, avoir perdu le contrôle de cette ville stratégique du centre du pays. "Au cours des dernières heures (...), les groupes terroristes ont pu percer plusieurs fronts dans la ville et y entrer", a-t-elle affirmé dans un communiqué, ajoutant que ses forces s'étaient "redéployées hors de la ville".
"Nos forces sont entrées dans la prison centrale de Hama et ont libéré des centaines de prisonniers injustement détenus", a déclaré sur une chaîne Telegram Hassan Abdel Ghani, un chef militaire de la coalition rebelle. La veille au soir, les combattants hostiles au régime étaient parvenus à encercler presque entièrement la localité, après une offensive fulgurante depuis le nord du pays, qui fragilise le pouvoir de Bachar al-Assad.
En l'espace d'une semaine, et à la surprise générale, les rebelles et les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir al-Sham se sont emparés de la majeure partie d'Alep, deuxième ville du pays, continuant sur leur lancée vers Hama.
Les combats et les bombardements ont fait plus de 704 morts, parmi lesquels 110 civils, selon l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Le coordinateur humanitaire régional adjoint de l'ONU pour la Syrie, David Carden, a assuré à l'AFP que plus de 115 000 personnes avaient été déplacées par une semaine de combats. Ils sont les premiers de cette ampleur depuis 2020 en Syrie, où une guerre dévastatrice avait éclaté en 2011.
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