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Nouvelle journée de violences en Syrie

Vingt-quatre civils seraient morts selon des militants et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ce soir, Londres appelle Damas à retirer ses forces de Homs, au centre du pays, où l'oposition accuse Bachar al-Assad de préparer "un massacre".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Syriens favorables au régime de Bachar Al-Assad agitent le drapeau de leur pays à Damas (Syrie), le 9 décembre 2011. (REUTERS)

Vingt-quatre civils sont morts en Syrie vendredi 9 décembre, selon des militants et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Londres appelle Damas à retirer ses forces de Homs, ville "rebelle" située dans le centre du pays, où l'oposition accuse le président syrien Bachar Al-Assad de préparer "un massacre". Le point sur une journée mouvementée dans le pays.

• 24 nouvelles victimes civiles, dont quatre enfants

Dix civils ont été tués à Homs, dans le centre du pays. Parmi ces victimes, se trouveraient deux enfants de 10 et 12 ans. Cinq enfants seraient morts près de Damas, la capitale syrienne, et dans d'autres villes du pays : quatre à Hama, deux dans la province d'Idleb et deux, dont une fillette, à Deraa, où la contestation est née il y a près de neuf mois. Il s'agit d'un bilan établi par des militants et l'OSDH.

Les civils sont morts après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants. Les contestataires étaient en train de protester sous le slogan "la grève de la dignité", en prévision d'une grève générale dimanche, selon les mêmes sources.

Ces nouvelles victimes s'ajoutent aux 4 000 personnes tuées par les forces syriennes depuis le début de la contestation, d'après les Nations unies. Un bilan jugé crédible par le chef de l'ONU Ban Ki-moon et sa responsable des droits de l'homme Navi Pillay, vendredi.

• A Homs, l'opposition craint un "massacre"

"Toutes les informations, les vidéos, ainsi que les militants sur le terrain affirment que le régime se prépare à commettre un massacre collectif pour faire taire la révolution à Homs, et en faire un exemple pour les autres régions", a affirmé vendredi le Conseil national syrien (CNS), qui réunit la majorité des courants de l'opposition.

Les Etats-Unis ont fait part de leur "profonde inquiétude" quant à ces informations. De son côté, Londres a demandé à Damas de "retirer immédiatement" ses forces de Homs. "Le gouvernement syrien doit (...) agir avec retenue", a ajouté .

• "Trouver une sortie honorable à la crise" : l'appel du gouvernement syrien

Dans le même temps, à Damas, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jihad Makdessi, a demandé vendredi à la communauté internationale, et en particulier aux autres pays arabes, de l'aider à faire cesser le flot d'armes qui arrive dans le pays.

"Si nous travaillons tous ensemble, nous pouvons trouver une sortie honorable à la crise", a-t-il déclaré. Il a également affirmé que le président syrien, Bachar Al-Assad, était "horrifié" et "attristé" par les violences meurtrières qui secouent le pays depuis près de neuf mois.

Jihad Makdessi a aussi accusé la chaîne ABC d'avoir "délibérément" déformé les propos du président Bachar Al-Assad pour présenter la Syrie sous un jour négatif. Dans un entretien accordé à la chaîne et diffusé mercredi, le président syrien avait nié toute responsabilité dans la mort de milliers de manifestants en Syrie, assurant que seul "un fou" pourrait donner l'ordre de tirer sur son peuple. Il avait aussi déclaré n'accorder aucun crédit au bilan de 4 000 morts donné par les Nations unies. 

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