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Les frappes en Syrie sont "justifiées" mais ne peuvent suffire, selon François Hollande

L'ancien chef de l'Etat réagit aux frappes occidentales en Syrie, dans un entretien accordé à "La Montagne".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
François Hollande, le 5 avril 2018, lors d'une conférence à l'université de Cergy-Pontoise. (SAID ANAS / CROWDSPARK / AFP)

Les frappes lancées en Syrie par Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, samedi matin, sont "justifiées" mais doivent être suivies d'une "pression diplomatique et politique" sur Moscou et Téhéran, estime François Hollande, dans un entretien accordé au journal La Montagne. En visite dans son ancien fief électoral, à Tulle (Corrèze), pour dédicacer son dernier livre Les Leçons du pouvoir, l'ancien chef de l'Etat déclare qu'il ne peut "pas y avoir de passivité de la communauté internationale".

"L'opération de cette nuit est doublement justifiée (...) parce qu'il y a eu utilisation de l'arme chimique contre des enfants, des innocents, des femmes, en aucune manière des combattants" et parce que "le régime syrien, avec la complicité de son allié russe, a menti : il devait y avoir destruction des armes chimiques, refus de l'utilisation de ce type de procédé. Hélas, on a vu qu'il n'en était rien", explique François Hollande.

"L'inaction de Barack Obama en 2013"

Mais "des frappes ne suffisent pas", poursuit l'ancien président, qui plaide pour "un droit de suite, une pression diplomatique et politique pour qu'une issue soit trouvée au conflit syrien". Il regrette "l'inaction de Barack Obama en 2013", alors que lui-même plaidait pour une intervention, mais ajoute ne pas "non plus [se] satisfaire de l'improvisation qui pourrait être celle de Donald Trump".

"Il faut avoir une cohérence dans l'action et un objectif qui est de faire pression sur la Russie et l'Iran. Cette solution politique, qui ne peut se faire que dans le cadre de Genève, a trop tardé", souligne François Hollande qui préconise la mise en place d'un "gouvernement de transition". "Comment encore imaginer que l'avenir de la Syrie puisse passer par Bachar Al-Assad – même s'il peut donner l'impression d'avoir gagné sur le terrain militaire – alors même qu'il massacre sa population avec des armes chimiques ?", s'interroge encore l'ancien président.

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