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Les "casques blancs" de Syrie : "Sauver une personne, c'est sauver l'humanité tout entière"

Les Casques blancs sont parmi les lauréats pressentis au prix Nobel de la Paix. Ammar Salmo qui dirige la section d'Alep explique sur franceinfo que "pour nous, sauver une seule vie c'est déjà une grande victoire."

Article rédigé par franceinfo
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Les "White helmets" le 23 juillet 2016 à Alep en Syrie (KARAM AL-MASRI / AFP)

Le prix Nobel de la Paix sera décerné vendredi 7 octobre à Oslo en Norvège. Cette année, parmi les lauréats pressentis, il y a les Casques blancs, ces bénévoles secouristes de la Défense civile syrienne qui interviennent dans des zones tenues par les rebelles. Chaque jour, ils sont 3 000 volontaires à dégager les corps des victimes de bombardements. Ils disent avoir sauvé plus de 60 000 personnes depuis le début de la guerre.

La devise des Casques blancs dit "Sauver une personne c'est sauver l'humanité toute entière", explique sur franceinfo Ammar Salmo qui dirige la section des Casques blancs d'Alep. "Pour nous, sauver une seule vie c'est déjà une grande victoire." "La seule chose qui nous maintient, c'est l'amour que les gens nous portent. Quand vous lisez au fond de leurs yeux que vous êtes plus que leur seul espoir, alors ça vous donne la force."

Ammar Salmo qui dirige la section des Casques blancs d'Alep : "Pour nous, sauver une seule vie c'est déjà une grande victoire."

Depuis le début du conflit, 142 Casques blancs ont été tués. "Depuis le début, on sait que c'est très dangereux. Tout le monde ne peut pas être Casque blanc parce que vous allez voir des corps décimés à longueur de journée, des gens pleurer parce qu'ils ont perdu un proche, des gens hurler parce qu'ils sont coincés sous les décombres, des gens blessés, du sang et parfois vous ne pouvez rien faire parce que les avions sont encore là." Mais malgré le siège, "on doit rester ici. Comment pourrait-on les laisser tomber?"

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