Le régime syrien annonce une trêve dans la région d'Idleb après quatre mois de bombardements
Une précédente trêve décrétée début août dans cette même région a volé en éclats au bout de quelques jours, le régime ayant repris ses raids après avoir accusé ses adversaires de ne pas la respecter.
Le régime syrien a cessé ses frappes aériennes samedi 31 août sur la région d'Idleb, au premier jour d'une trêve annoncée après quatre mois de bombardements dévastateurs sur cette région du nord-ouest du pays en guerre, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Cette trêve a été annoncée la veille par la Russie, l'alliée du président syrien de Bachar al-Assad qu'elle aide dans le conflit. Leur offensive commune contre les jihadistes et les rebelles dans la région d'Idleb (nord-ouest) a fait plus de 950 morts parmi les civils depuis fin avril.
Une précédente trêve décrétée début août dans cette même région a volé en éclats au bout de quelques jours, le régime ayant repris ses raids après avoir accusé ses adversaires de ne pas la respecter. "Il n'y a pas d'avions de combat dans le ciel et les frappes aériennes ont cessé" samedi après l'entrée en vigueur de la trêve unilatérale vers 06H00 locales (03H00 GMT), a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'un des pires "cauchemars humanitaires"
A Damas, l'agence officielle Sana a indiqué que l'armée syrienne avait accepté de respecter l'arrêt des hostilités mais qu'elle "se réservait le droit de réagir aux violations". La nouvelle trêve semble être un nouvel effort pour éviter ce que l'ONU a décrit comme l'un des pires "cauchemars humanitaires" du conflit.
Selon l'ONU, 43 établissements de santé ont été touchés depuis avril. L'ensemble de la région d'Idleb, qui abrite quelque trois millions d'habitants, était censé être protégé par un accord sur une "zone démilitarisée", annoncé en 2018 par la Turquie, un allié de groupes rebelles, et la Russie pour séparer les zones gouvernementales des territoires aux mains des jihadistes et insurgés. Mais cet accord n'a pas été respecté et n'a pas empêché l'offensive.
"Le régime, comme d'habitude, va violer le cessez-le-feu et ne va pas tenir sa promesse", a déclaré à l'AFP un Syrien qui a fui la région il y a 15 jours vers une zone plus au nord.
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