Le porte-parole du Front Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie, tué dans des frappes aériennes

C'est une nouvelle perte pour la branche d'Al-Qaïda en Syrie. Le porte-parole du Front Al-Nosra, son fils et vingt autres jihadistes ont été tués dans des bombardements sur le nord-est du pays, dimanche 3 avril, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Il a ajouté qu'il pourrait s'agir de frappes russes ou de l'armée de l'air syrienne.

Abou Firas Al-Souri ("le Syrien"), de son vrai nom Radwane Nammous, avait combattu contre l'URSS en Afghanistan, où il avait rencontré Oussama Ben Laden, avant de rentrer en Syrie au début de la révolte en 2011.

La province d'Idleb aux mains d'Al-Nosra depuis 2015

D'après l'OSDH, qui dispose d'un large réseau d'informateurs à travers la Syrie, "Abou Firas Al-Souri était en réunion avec d'autres jihadistes importants dans un siège d'Al-Nosra à Kafar Jales, au nord-est de la ville d'Idleb, lorsqu'ils ont été visés par les raids". Deux autres sièges d'Al-Nosra et de Jound Al-Aqsa, groupe jihadiste allié, dans le nord de la province d'Idleb, ont également été visés.

Ces frappes interviennent deux jours après la prise par Al-Nosra de la localité d'Al-Eis, dans la province d'Alep, limitrophe de celle d'Idleb, et dans laquelle au moins douze membres du Hezbollah chiite libanais, allié du régime, ont été tués. La province d'Idleb est aux mains d'Al-Nosra et de ses alliés depuis 2015.

Les jihadistes d'Al-Nosra comme ceux du groupe Etat islamique sont exclus de la trêve partielle entre régime et rebelles respectée globalement depuis le 27 février. Cette trêve a permis aussi bien au régime qu'aux Russes et à la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis de se concentrer sur la lutte contre les jihadistes.