La musique après les bombes : Ayham Ahmed, pianiste syrien
L'image avait fait le tour du monde. Un jeune homme, en pleine guerre en Syrie, jouant du piano en pleine rue au milieu des décombres à Yarmouk. Ce samedi 7 avril, il était à la Philarmonie de Paris.
Ces notes, elles sont nées dans les ruines de Damas. Ayham Ahmed, c'était le pianiste de Yarmouk, en Syrie. Yarmouk, du nom d'un camp de réfugiés dans la banlieue de Damas, la capitale. Pour pouvoir chanter ce morceau librement ici, à Paris, Ayham Ahmed a fait le même voyage que des millions de réfugiés. "Nous avions une vie normale, explique-t-il, nous sommes partis parce que nous nous sommes faits bombarder, ça explosait de partout (...), mes amis ont été tués, et mon frère est allé en prison."
Héros malgré lui, lien entre deux mondes
En 2014, ses vidéos où il jouait du piano dans des rues dévastées ont fait le tour du monde. Professeur de musique, Ayham Ahmed a continué à jouer, parfois avec les enfants du quartier, malgré la guerre. Puis quand un combattant de Daesh a brûlé son piano en avril 2015, il est parti. Aujourd'hui il est en Allemagne, où sa femme et son fils l'ont rejoint. Il raconte son parcours dans un livre, lui qui "rêve d'avoir la paix en Syrie", selon ses propres mots. Lui, le héros malgré lui, et le lien entre deux mondes.
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