La France aurait versé 18 millions de dollars (environ 13 millions d'euros) pour la libération des quatre journalistes français enlevés en juin 2013 en Syrie et relâchés la semaine dernière, selon l'hebdomadaire allemand Focus du samedi 26 avril. Une affirmation que dément Paris. Le président de la République française François Hollande avait affirmé une nouvelle fois le 20 avril que la France "ne (payait) pas de rançon" dans les affaires d'otages. "C'est un principe très important pour que les preneurs d'otages ne puissent être tentés d'en ravir d'autres. Tout est fait par des négociations, des discussions", avait-il assuré.Les services secrets turcs comme intermédiaireLes fonds, convoyés vers Ankara par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, auraient été versés aux ravisseurs par l'intermédiaire des services secrets turcs, toujours selon le magazine qui cite des sources proches de l'Otan à Bruxelles. Autre information, selon des experts de l'Otan, l'espionnage français aurait été informé dès le début de la prise d'otage du lieu de détention des quatre journalistes. Mais Paris a renoncé à une intervention armée pour les libérer en raison des combats qui secouent la Syrie.Samedi 26 avril, le cabinet du ministère de la Défense a tenu à apporter à l'AFP un démenti à ces affirmations : "le gouvernement dément catégoriquement les informations contenues dans l'hebdomadaire cité et réitère la position de la France sur la question des libérations d'otages", à savoir que la France ne paie pas de rançon.Didier François, grand reporter à la radio française Europe 1, et le photographe Edouard Elias avaient été enlevés au nord d'Alep le 6 juin 2013. Nicolas Hénin, reporter à l'hebdomadaire français Le Point, et Pierre Torrès, photographe indépendant, avaient été enlevés le 22 juin à Raqqa.