Enfants de jihadistes : quelles mesures après leur rapatriement ?
Sur le plateau de France 2, le journaliste Étienne Leenhardt fait le point sur les mesures et dispositions qui seront prises après le rapatriement en France des enfants de jihadistes partis combattre dans les rangs de Daech en Syrie.
Pourquoi la France souhaite-t-elle accélérer les retours d'enfants de jihadistes ? Faut-il y voir un changement de doctrine de la part des autorités françaises ? "Les autorités françaises ont toujours dit que si les adultes, les hommes ou les femmes, devaient être jugés sur place, en Syrie ou en Irak, elles accepteraient en revanche au cas par cas le retour des enfants. Ce qui change, c'est que ce rapatriement rentre dans sa phase opérationnelle", explique le journaliste Étienne Leenhardt sur le plateau de France 2. "Très concrètement, chacune des mères de famille françaises retenues en Syrie va devoir dire dans les jours qui suivent si elle accepte ou non de se séparer de ses enfants. La France veut mener cette opération dans les semaines qui viennent, notamment parce que l'hiver dans la région est très rigoureux", ajoute-t-il.
Enfants comme les autres ou bombes à retardement ?
Sait-on dans quelles conditions ces enfants seront-ils accueillis, et s'ils auront une sorte de surveillance de la part des services de renseignement ? "Il faut rappeler que ce sont des enfants qui sont très jeunes : 4 à 5 ans. À leur arrivée en France, ils vont être suivis par des médecins, des pédiatres, des psychologues. Ils seront placés dans des familles d'accueil si leurs familles proches n'offrent pas suffisamment de garanties. Et puis, ils seront aussi suivis sur le plan judiciaire", souligne le journaliste. Une question demeure toutefois : après avoir été exposés à une violence inouïe de la part de leurs parents, ces enfants deviendront-ils, dans les années qui viennent, des enfants comme les autres, ou bien de potentielles bombes à retardement ?
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