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Vidéo Quatre parlementaires français ont rencontré Bachar Al-Assad à Damas

Ces députés et sénateurs ne portent "aucun message officiel" de la France, précisait dès mardi le quai d'Orsay car Paris refuse, pour l'heure, tout contact avec le régime de Damas.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les députés Jacques Myard (UMP), Gérard Bapt (PS), les sénateurs Jean-Pierre Vial (UMP) et François Zocchetto (UDI) aux côtés de Bachar al-Assad à Damas, mercredi 25 février. ( FRANCE 2)

Ils ne portent "aucun message officiel" de la France, précisait dès mardi le quai d'Orsay. Quatre parlementaires français sont actuellement en "mission personnelle" en Syrie, où ils ont rencontré, mercredi 25 février, Bachar Al-Assad, annonce au Monde l'un d'entre eux, le député UMP des Yvelines Jacques Myard. 

L'arrivée des élus français à Damas (FRANCE 2)

"On ne parle pas à Bachar", tranche un diplomate

"C'était très direct", assure le parlementaire, qui affirme à l'AFP être en déplacement pour "voir ce qui se passe, entendre écouter" : "Je vais faire passer les messages là où il faut, comme il le faut." Jacques Myard explique voyager aux côtés de Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée nationale, Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de Haute-Savoie, président du groupe d'amitié France-Syrie au Sénat et François Zocchetto, sénateur UDI de la Mayenne.

La démarche des quatre élus tranche avec la ligne diplomatique adoptée depuis mars 2012 par la France, qui refuse tout contact avec le régime de Damas, rappelle Le Monde. "Cela n'engage en rien la politique extérieure de la France, insiste un diplomate auprès du quotidien. Ils ne nous ont pas demandé notre avis et ne vont pas à Damas à notre demande. Notre ligne est inchangée : on ne parle pas à Bachar."

Les parlementaires veulent "faire bouger les lignes"

Jacques Myard s'amuse de cet agacement affiché par les diplomates. "Il parait qu'on est voué aux gémonies, répond-il au Monde. J'adore cela." Le député UMP estime que la situation en Syrie "n'est pas aussi blanc et noir qu'on veut nous le faire croire". Il assure que sa visite "va faire bouger les lignes". Même si, pas plus tard que le 15 février, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, estimait que Bachar Al-Assad n'avait "rien à envier" aux jihadistes de l'Etat islamique.

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