Elle a tout quitté pour la Syrie, Laura Passoni "déradicalisée" raconte son histoire dans un livre
Laura Passoni, 30 ans, explique dans un livre intitulé “Au cœur de Daesh avec mon fils” comment un jour elle a quitté la Belgique pour rejoindre la Syrie. Condamnée à 5 ans de prison avec sursis pour participation aux activités d'un groupe terroriste, elle souhaite aujourd'hui faire de la prévention
Il y a deux ans, Laura Passoni jeune Belge de 30 ans originaire de la commune de Charleroi, est partie en Syrie avec son fils de 4 ans, pour y suivre son nouveau mari. En mars dernier, elle a été condamnée à 5 ans de prison avec sursis pour participation aux activités d'un groupe terroriste. Aujourd'hui grâce à la publication de son livre "Au cœur de Daesh avec mon fils” la jeune femme veut faire de la prévention.
Je pensais que les jihadistes étaient des héros
C'est à la suite d'un chagrin d'amour que Laura Passoni décide de partir en Syrie, avec son fils de 4 ans. Elle a rencontré son mari sur Facebook deux mois plus tôt. Malgré la guerre, le pays la fait rêver, dit-elle, à cause de vidéos visionnées sur internet :" Les recruteurs m’ont vendu du rêve avec des fausses images. Par exemple des femmes au marché solidaires, la foire avec les enfants, les enfants qui allaient à l’école…Je voulais aider le peuple syrien, je voulais être infirmière..."
Tout ce qu'on m’avait promis c’était faux
Mais très vite, la jeune femme, enceinte d'un deuxième enfant, supplie ses parents de l'aider à rentrer en Belgique : " Je ne voulais pas que mon fils devienne terroriste, qu’il fasse un attentat suicide. Et puis ma liberté, l’hygiène…On était bonne qu’à procréer et à se taire.ce n’était pas la vie que je voulais ".
De la prévention pour éviter que cela ne se répète
Laura Passoni a passé neuf mois en Syrie, et aujourd'hui elle pense que l'on peut se “déradicaliser”: " J’espère qu’on va me donner une deuxième chance, ce que j’ai fait c’est une erreur, je paye encore ma dette... ".A 30 ans aujourd'hui, Laura Passoni souhaite faire de la prévention auprès de jeunes femmes qui seraient tentées, comme elle, de partir en Syrie. Elle s'est déjà rendue dans une école : “Les recruteurs du groupe Etat islamique ont profité de ma faiblesse à l'époque”, dit-elle. Malgré les remarques violentes sur internet la concernant, la jeune femme espère reprendre une vie normale avec ses enfants.
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