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"Elle a été bombardée et je suis tombée dans les décombres" : à Alep, Bana, 7 ans, tweete la destruction de sa maison

Ses messages en anglais sont retranscrits par Fatemah, sa mère, qui a décidé de témoigner de leur vie sous les bombes sur le réseau social.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Photo de Bana, 7 ans, postée sur Twitter le 26 septembre 2016. (FATEMAH AL ABED / TWITTER)

Bana Al-Abed a 7 ans et vit à Alep avec sa mère, Fatemah. Depuis le 24 septembre, elles racontent sur Twitter l'enfer des bombardements du régime syrien, appuyés par la Russie, dans cette ville du nord de la Syrie. Elles sont suivies par près de 167 000 personnes sur ce réseau social. Dimanche 27 novembre, toutes les deux ont bien cru que leur dernière heure était arrivée. Le même jour, l'émission "Sept à Huit", sur TF1, diffusait un reportage sur Alep, dans lequel la famille témoignait. 

"Je veux dire au monde : 'Regardez la peur et la terreur dans les yeux des enfants d'Alep'", témoignait la mère de Bana dans le reportage. Le même jour, dans la matinée, Fatemah tweete ce qu'elle pense être son dernier appel à l'aide. "Dernier message, sous de lourds bombardements actuellement. Ne peut plus survivre. Quand nous mourrons, continuez à parler pour les 200 000 personnes toujours à l'intérieur. BYE."

"Elle a été bombardée Je suis tombée dans les décombres"

Quelques heures plus tard, le compte de Bana tweete en direct la destruction de sa maison, pris pour cible par les bombardements. "Ce soir, nous n'avons plus de maison, elle a été bombardée et je suis tombée dans les décombres. J'ai vu des morts et j'ai failli mourir."

Lundi 28 novembre, la fillette relaye toujours son extrême détresse sur Twitter. "Nous n'avons plus de maison maintenant. Je suis légèrement blessée. Je ne dors plus depuis hier, j'ai faim. Je veux vivre, je ne veux pas mourir."

Bana et sa mère sont toujours en vie. Interrogée lundi par NBC News, Bana explique que la journée de dimanche était sans doute "la plus difficile" de sa courte vie. Et les combats féroces à Alep se poursuivent.

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