Avec la Russie, l'armée d'Al-Assad lance une nouvelle offensive terrestre dans le nord-ouest de la Syrie
Aidé par l'intervention aérienne de Moscou, le régime syrien s'attaque à une région proche du fief des Alaouites, la communauté de la famille de Bachar Al-Assad.
L'armée syrienne et ses milices alliées, appuyées par des frappes aériennes russes, ont lancé une offensive terrestre, jeudi 8 octobre. Une offensive qui cible les rebelles qui tiennent la plaine stratégique de Sahl Al-Ghab dans le nord-ouest de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les forces pro-Assad pilonnent ces zones avec des missiles sol-sol, aidées par des raids de l'aviation russe, ajoute l'ONG.
A la fin juillet, des groupes insurgés, dont le Front Al-Nosra, lié à Al-Qaïda, avaient progressé dans cette région, proche du fief des Alaouites, la communauté de la famille de Bachar Al-Assad. Mercredi, l'armée syrienne avait déjà lancé une vaste opération terrestre dans le nord de la province de Hama, toujours appuyée par l'aviation russe.
Des doutes sur les cibles véritables
Mercredi, les Etats-Unis ont affirmé que la quasi-totalité des frappes de la Russie en Syrie ne visaient pas les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ou les groupes proches d'Al-Qaïda, mais des organisations armées syriennes modérées. Depuis le début des raids aériens russes la semaine dernière, Washington martèle que Moscou vise plutôt tous les opposants syriens et consolide ainsi le régime de son allié, le président Bachar al-Assad.
Les frappes russes ont permis d'affaiblir l'EI et d'autres groupes armés, de même qu'elles ont aidé les forces du régime sur le terrain, a nuancé jeudi le chef d'état-major de l'armée syrienne.
"Une escalade inquiétante"
Au regard de cette intervention, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a qualifié, jeudi, "d'escalade inquiétante" l'activité militaire en Syrie de la Russie. "Nous allons analyser les derniers développements et leurs implications pour la sécurité de l'Alliance", a-t-il déclaré à la presse en arrivant à une réunion des 28 ministres de la Défense de l'Otan à Bruxelles.
"Ceci est particulièrement pertinent au regard des violations récentes de l'espace aérien de l'Otan par des avions russes, a-t-il souligné. Nous avons vu des frappes aériennes, des tirs de missiles, des incursions dans l'espace aérien turc, et bien entendu tout ceci suscite des raisons d'inquiétude. Nous les avons exprimées et nous restons en contact étroit avec les autorités turques."
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