Syrie : l’analyse de Pascal Boniface
Après les frappes contre la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi, les Occidentaux ont apporté une réponse forte aux provocations de Damas. Pascal Boniface, directeur et fondateur de l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques), analyse la situation.
Invité du Soir 3, Pascal Boniface, directeur et fondateur de l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques) analyse la réponse apportée par les Occidentaux aux provocations de Damas. Les frappes de la coalition sont-elles symboliques ? "Elles sont symboliques, mais les symboles comptent en diplomatie. Ces frappes ne vont pas suffire à renverser Bachar el-Assad ou inverser le cours de la guerre civile. Mais elles vont montrer que les lignes rouges ne pouvaient pas rester impunies. C’est uniquement l’utilisation d’armes chimiques qui est visée", explique-t-il.
Pourtant, ce n’était pas la première utilisation d’armes chimiques. "En 2013, un traité avait été signé par la Syrie pour y renoncer, et ils ne l‘ont pas respecté. (…) À force de dire qu’il y a des lignes rouges, c’est une question de crédibilité."
Terrain regagné
Les sites visés par la coalition étaient-ils connus depuis longtemps ? "Ils étaient répertoriés. C’est pour cela qu’il y a eu quelque temps entre les menaces de frappes, l’annonce et les frappes. Les sites étaient connus, mais c’est depuis peu que les armes ont été utilisées".
Cependant, les frappes ne feront pas plier le régime. "On peut dire que, militairement, la situation ne change pas. Politiquement non plus, Bachar el-Assad a regagné du terrain, des positions qu’il avait perdues (...) Maintenant, la solution ne peut être que diplomatique", analyse le fondateur de l’IRIS.
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