Pussy Riot : Poutine estime que l'État doit protéger les sentiments des croyants
"L'Etat a l'obligation de protéger les sentiments des
croyants " : voilà la réponse de Vladimir Poutine aux critiques du monde entier quant à la condamnation des Pussy Riot. Les trois jeunes femmes ont été condamnées le 17 août à deux ans de camp pénitentiaire pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse". Une décision dont elles ont fait appel.
"Elles ont d'abord été dans l'église Elokhovskaya et se sont livrées à un véritable sabbat, puis elles ont été dans une autre église pour se livrer à un nouveau sabbat. (...) L'Etat a l'obligation de protéger les sentiments des croyants ", a déclaré le président russe dans une interview diffusée jeudi sur la télévision Russia Today.
En février, les trois jeunes femmes avaient entonné une "prière punk" intitulée "Marie mère de Dieu - chasse Poutine !" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, avant d'être chassées par les services de sécurité. La vidéo s'était ensuite largement répandue sur la toile.
"Leur condamnation est-elle justifiée et est-elle proportionnée à ce qu'elles ont fait ? Je ne vais pas faire de commentaires sur ce sujet pour le moment ", a poursuivi Vladimir Poutine.
Poutine campe sur ses positions sur la Syrie
À propos du conflit syrien sur lequel la communauté internationale peine à se mettre d'accord, notamment à cause des vetos russes et chinois, Vladimir Poutine s'est interrogé : "Pourquoi la Russie seule devrait-elle réexaminer sa position ? Peut-être que nos partenaires dans le processus de négociation devraient eux aussi changer leur position ".
"Aujourd'hui, quelqu'un utilise des combattants d'Al Qaïda ou des gens d'autres organisations qui partagent ses visées extrémistes pour atteindre leurs objectifs en Syrie. Il s'agit d'une politique très risquée et inconséquente ", dit-il.
Le président russe souligne que "les événements des dernières années montrent que toutes les initiatives de nos partenaires ne se sont pas terminées comme ils l'avaient souhaité ", en prenant notamment l'exemple de l'Afghanistan. "Les Etats-Unis (puis leurs alliés) sont entrés en Afghanistan. Maintenant tous ne pensent qu'à une seule chose: comment en partir. Et que se passe-t-il dans les pays arabes, en Egypte, en Libye, en Tunisie, au Yémen. L'ordre et le bien-être y règnent ? Et quelle est la situation en Irak ? ", a poursuivi le président russe.
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