Pegasus : le ministre israélien de la Défense assure à la France prendre l'affaire "au sérieux"
Le logiciel israélien aurait permis d'espionner les numéros d'au moins 180 journalistes, 85 militants des droits humains ou encore de 14 chefs d'Etat dont le président français Emmanuel Macron.
Le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a assuré mercredi 28 juillet à son homologue française Florence Parly que son pays prenait "au sérieux" les allégations d'espionnage concernant Pegasus. Ce logiciel créé par le groupe israélien NSO aurait permis d'espionner les numéros d'au moins 180 journalistes, 85 militants des droits humains ou encore de 14 chefs d'Etat dont le président français Emmanuel Macron, ce que NSO réfute. Benny Gantz "a souligné que l'Etat d'Israël ne donnait des autorisations d'exportation de produits cyber qu'à des Etats et seulement pour lutter contre le terrorisme et le crime", a ajouté le ministère israélien de la Défense dans un communiqué.
La ministre des Armées, qui a reçu Benny Gantz en fin d'après-midi à Paris, n'a pas fait de déclaration à l'issue de la rencontre. Elle avait toutefois laissé entendre mardi qu'elle saisirait l'occasion de cet entretien bilatéral, prévu de longue date, pour savoir "quelle connaissance le gouvernement israélien avait des activités des clients de NSO" (société de cybersécurité israélienne conceptrice de Pegasus) et quels dispositifs étaient en place afin de "prévenir un détournement de ces outils hautement intrusifs".
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