Vague d'attentats antichiites en Irak

Mis à jour à 21h45

Deux attentats à la voiture piégée contre une permanence du mouvement radical sadriste et un marché à Sadr city, un quartier chiite pauvre du nord de la ville, ont fait 39 morts et 56 blessés, selon cette source. Par ailleurs, trois attentats ont visé des mosquées chiites. Enfin une autre voiture piégée a visé un marché près de la rue Haïfa, également dans le centre de la capitale, faisant sept blessés.

Le général Qassim al Moussaoui, porte-parole des forces de sécurité de Bagdad, a estimé que ces attaques intervenaient en représailles à des pertes récentes subies par Al Qaïda. "Nous nous attendons à ce que de tels actes de terrorisme se poursuivent", a ajouté l'officier.

Dimanche, le chef politique d'Al-Qaïda en Irak Abou Omar al-Bagdadi et le chef militaire Abou Ayyoub al-Masri ont été tués lors d'une opération conjointe des forces irakiennes et américaines. Lundi, c'était au tour du chef militaire d'Al-Qaïda dans le nord du pays de tomber sous les balles des forces de sécurité.

Des opérations qui ont été accompagnées d’une série de raids victorieux pour les forces de sécurité au cours desquels plus de 300 agents d’Al Qaïda ont été arrêtés et 19 autres tués.

_ Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a condamné ces attentats, accusant leurs auteurs de chercher à replonger tout l'Irak dans la
violence.

_ Ce regain de violence coïncide aussi avec le vide politique causé par le
retard pris dans la formation d'un nouveau gouvernement, plus d'un mois après la
tenue des législatives du 7 mars et alors qu'un nouveau décompte des voix est
prévu à Bagdad.

Caroline Caldier avec agences