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Une mosquée incendiée en Israël, les colons soupçonnés

La mosquée du village bédouin de Touba Zangaria, en Galillée, dans le nord d'Israël, a été gravement endommagée par un incendie criminel. Des slogans vengeurs ont été retrouvés sur les murs, comme lors d'autres actes de vandalisme, imputés à des colons. Le gouvernement israélien a condamné cette attaque et Benyamin Netanyahou se dit "furieux".
Article rédigé par franceinfo
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, se dit “furieux”, après l'incendie criminel de la mosquée de Touba Zangaria, en Galilée, dans le nord d'Israël. Furieux de cet acte, furieux aussi sans doute d'avoir à en gérer les conséquences, alors qu'il se débat avec la demande palestinienne d'adhésion à l'ONU.

Située dans un village bédouin, la mosquée a été gravement endommagée par l'incendie. Des slogans vengeurs ont été inscrits sur les murs, ce qui place les colons en position de suspects, bien que l'enquête n'ait encore pas fait ressortir de preuves formelles. Le nom de “Palmer” était notamment écrit sur le bâtiment, en référence à Asher Palmer, un colon israélien mort le 23 septembre avec son bébé de 18 mois dans un accident de voiture provoqué par des jets de pierres palestiniens.

Depuis cette date, des actes de vandalisme se multiplient en signe de représailles, comme la destruction de plusieurs oliviers dans un champ palestinien la semaine dernière. Mais jusqu'à présent, seule la Cisjordanie était touchée. C'est la première fois qu'un village arabe israélien est visé.

Plusieurs centaines d'habitants ont tenté de manifester en bloquant les routes et en brûlant des pneus. Des affrontements avec la police ont suivi et les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.

Le gouvernement israélien a juré que la police conduirait “rapidement les auteurs devant la justice” et qualifié cet acte d'“atroce et méprisable qui ne peut être ignoré”. Mais d'autres profanations de mosquées ont eu lieu en Cisjordanie. Les autorités ont également dénoncé ces actes et des suspects ont été interpelés, mais faute de preuve, il n'y a pas eu de condamnation.

Grégoire Lecalot, avec agences

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