Tollé international après le raid israélien sur la flottille d'aide humanitaire
480 passagers qui se trouvaient à bord des six navires de la flottille internationale en route vers Gaza sont désormais détenus sur le port d’Ashod au sud d’Israël. 48 autres sont en voies d’expulsion. Des passagers arrêtés hier à l’issu du raid sanglant mené par l’armée israélienne sur ces navires qui transportaient de l’aide humanitaire vers Gaza. Un raid qui a fait au moins 9 morts.
Ces passagers vont désormais être interrogés. Une quarantaine de nationalités sont représentées. Les autorités israéliennes vont décider au cas par cas de ceux qui seront libérés et de ceux contre lesquels des poursuites judiciaires vont être engagées.
Cet assaut, donné dans les eaux internationales, place Israël dans une situation diplomatique extrêmement délicate. Hier le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit qu’il "regrettait" les pertes de vies humaines. Des regrets qui n’atténuent en rien le tollé général suscité par l’intervention israélienne.
Réunion marathon au siège de l'ONU à New York
Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence. A l'issu de discussions marathons toute la nuit, il a adopté une déclaration non contraignante. L'ONU réclame la libération immédiate des navires et civils retenus par Israël. Il a également appelé à une enquête " rapide, impartiale, crédible et transparente " sur l'incident.
L’Union européenne a pour sa part "condamné l’usage de la violence" et demandé une "enquête complète". Aujourd’hui une réunion spéciale de l’Otan est prévue. Les membres de la Ligue arabe doivent également se retrouver en urgence aujourd’hui au Caire pour adopter une position commune.
La question de cette intervention pose également celle du blocus de Gaza. Depuis des années, l’ONU et l’Union demandent la levée du blocage de ce territoire palestinien. Un territoire qui détient le plus fort taux de chômage et de malnutrition chez les enfants.
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