Tirs de roquettes vers Israël, Tsahal réplique
Deux roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël depuis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 18 janvierDeux roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël depuis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu le 18 janvier
Une roquette tirée par des combattants palestiniens de la bande de Gaza a explosé jeudi matin dans le sud d'Israël, sans faire ni victime ni dégât, a annoncé l'armée israélienne.
Mercredi soir déjà, une roquette avait été tirée en direction de la localité d'Ofakim (sud). Un tir revendiqué par la branche armée du Fatah, le parti de Mahmoud Abbas.
Il s'agit de la deuxième roquette tirée vers Israël depuis l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu ayant mis fin à l'offensive israélienne qui a fait plus de 1.330 morts palestiniens et dévasté la bande de Gaza entre le 27 décembre et le 18 janvier.
L'aviation israélienne avait réagi en lançant une attaque nocturne dans la zone des tunnels de contrebande reliant le sud de la bande de Gaza à l'Egypte.
Ces tirs sont intervenus alors que l'émissaire américain, George Mitchell, pour le Proche-Orient est arrivé mercredi en Israël, dans le cadre de sa première tournée dans la région.
Recevant M. Mitchell, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a déclaré qu'il était important que l'Autorité palestinienne de Mahmoud "reprenne pied" dans la bande de Gaza.
Netanyahu : le Hamas continue sa "mission fanatique"
"Nous constatons avec regret que le Hamas poursuit ses activités terroristes", a déclaré jeudi à Davos en Suisse, M. Netanyahu, le chef de l'opposition israélienne de droite, favori des sondages pour devenir Premier ministre.
"Le Hamas est clairement engagé dans la poursuite de sa mission fanatique de destruction d'Israël, il continue d'importer des armes par les tunnels de contrebande" entre la bande de Gaza et l'Egypte, a-t-il ajouté, en plaidant pour une ligne de fermeté.
"Tôt où tard, Israël va devoir régler cela. Nous ne pouvons pas laisser nos citoyens sans protection face à cette pluie de roquettes", a-t-il déclaré.
Le chef du Likoud, en tête dans les sondages pour les élections législatives du 10 février face à la coalition Kadima (centre-droit) au pouvoir, a récusé toute idée de négociation avec le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
"Les ennemis qui ne veulent pas la paix, qui veulent juste vous effacer de la surface de la terre ne sont pas des partenaires pour quoi que ce soit", a-t-il dit.
Les tirs de roquettes risquent d'empêcher le début des travaux de reconstruction
D'autres accrocs au cessez-le-feu sont survenus depuis mardi, après la mort d'un soldat israélien dans une attaque à l'explosif qui n'a pas été revendiquée, à la lisière de la bande de Gaza . Le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï a prévenu qu'Israël réagira à la reprise des tirs de roquettes. "Il est clair que nous allons réagir, mais il faut faire preuve de patience et nous n'avons aucune intention de dévoiler nos intentions à l'ennemi", a-t-il affirmé à la radio militaire.
A propos des chefs du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza , M. Vilnaï a prévenu qu'il n'y avait "pas lieu de s'inquiéter, le tour de chacun d'entre eux viendra".
Le ministre des Infrastructures et membre du cabinet du sécurité, Binyamin Ben Eliezer, a pour sa part affirmé à la radio publique que "le prix a changé" pour les tirs de roquettes depuis l'opération menée dans la bande de Gaza . Il n'a pas donné de précision sur la nature de ce "prix".
Il a souligné que si les tirs se poursuivaient, les Palestiniens ne pouvaient espérer l'ouverture des points de passage vers Gaza et le début des travaux de réhabilitation de cette région ravagée par l'armée israélienne durant les 22 jours de combats.
"Pour se lancer dans de tels travaux, il faut faire passer du ciment, des tuyaux, toutes sortes de matériaux de construction. Si les dirigeants du Hamas veulent laisser cette région dans l'état où elle est, c'est à eux que les habitants demanderont des comptes", a poursuivi M. Ben Eliezer.
Le Hamas contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 à la suite d'un coup de force contre le Fatah.
Israël avait justifié le lancement fin 2008 de son opération surnommée "Plomb durci" en invoquant huit années de tirs de roquettes palestiniennes vers le sud de son territoire.
La visite de George Mitchell
L'émissaire américain George Mitchell devait s'entretenir jeudi avec le président palestinien Mahmoud Abbas des moyens de consolider le cessez-le-feu à Gaza, de plus en plus battu en brèche.M. Mitchell devait être reçu à la mi-journée par M. Abbas dans son QG à Ramallah en Cisjordanie.
Arrivé mercredi à Jérusalem en provenance du Caire, il a estimé crucial de consolider la trêve et affirmé que les Etats-Unis sont "déterminés à rechercher énergiquement une paix durable" dans la région.
M. Mitchell a déclaré à la presse qu'il avait discuté avec M. Olmert "de l'importance critique de consolider le cessez-le-feu, y compris par une cessation des hostilités, la fin de la contrebande et la réouverture des points de passage sur la base des accords de 2005". Ces accords prévoient notamment la présence de membres de l'Autorité palestinienne au point de passage de Rafah, entre la bande de Gaza et l'Egypte.
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