Syrie : Vladimir Poutine peut-il être traduit en justice ?
Pourrait-on voir Vladimir Poutine répondre du chef d'accusation de crime de guerre devant la Cour pénale internationale. Est-ce une vraie menace de la France ou bien la guerre des nerfs ?
Vladimir Poutine traduit pour crime de guerre en Syrie devant la Cour pénale internationale, c'est la menace brandie ce lundi 10 octobre par la France après les bombardements sur Alep (Syrie). Personne ne doute vraiment que des actes constitutifs de crime de guerre soient commis en Syrie par exemple des frappes sans discrimination ou des souffrances inutiles causées aux civils. "En revanche, traîner un chef d'État ou un pays ami devant la Cour pénale internationale, c'est une autre affaire car ni la Syrie, ni la Russie, pas plus que les États-Unis, n'ont ratifié le traité qui a créé la CPI", explique Étienne Leenhardt sur le plateau de France 2.
La démarche est avant tout politique
Il faudrait donc passer par une résolution aux Nations unies qui serait immédiatement bloquée par la Russie qui a un droit de véto. "La Cour pénale internationale a déjà lancé des poursuites contre des chefs d'État qui étaient en exercice comme le colonel Kadhafi en 2011 ou le président du Soudan Omar el-Béchir qui est d'ailleurs toujours au pouvoir. Mais aucun spécialiste de ces dossiers n'imagine que Bachar Al-Assad et a fortiori Vladimir Poutine ne se retrouvent un jour dans un box face à un juge. La démarche est avant tout politique pour crier à l'inadmissible à défaut de pouvoir changer le cours des choses sur le terrain", conclut le journaliste.
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