Syrie. Près de 150 morts au premier jour de la trêve
Un commandant rebelle parle d'une initiative "mort-née".
SYRIE - Ce n'est pas vraiment une surprise. La trêve instaurée vendredi 27 octobre en Syrie par le médiateur international Lakhdar Brahimi est un nouvel échec dans les tentatives d'appaiser le conflit.
Pour la première journée, au moins 146 personnes ont péri dans des violences, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits des l'Homme (OSDH). Selon l'ONG, 53 civils, 50 rebelles et 43 soldats ont été tués vendredi, soit un bilan qui dépasse la centaine de morts, comme chaque jour depuis que la révolte contre le régime s'est transformée en conflit armé au cours des derniers mois.
"Quelle trêve ?"
Pourtant, à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd Al-Adha, qui dure quatre jours, rebelles et forces régulières s'étaient engagés à faire taire leurs armes. Seulement, les deux parties avaient dit se réserver le droit de riposter en cas de violations du cessez-le-feu par la partie adverse. Et le commandement de l'armée a annoncé tard dans la soirée de vendredi que les forces du régime de Bachar al-Assad "continuaient de faire leur devoir en luttant contre les groupes terroristes armés".
"Quelle trêve? Cette trêve est un mensonge. Comment un régime criminel peut-il respecter une trêve? C'est un échec de Brahimi, cette initiative est mort-née", a répliqué le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, un commandant rebelle d'Alep, dans le nord. "J'étais sur plusieurs front hier (vendredi) et l'armée n'arrêtait pas de bombarder", a-t-il ajouté.
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