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Syrie : le dramatique bilan de la répression des manifestations

Le chiffre est effarant, mais jugé "réaliste" par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme. Selon plusieurs ONG, la répression des manifestations en Syrie aurait fait entre 700 et 850 morts en un mois. _ Nouvelle épreuve de force aujourd'hui vendredi. Au moins deux protestataires auraient été tués à Homs. Pourtant, le régime syrien semble prêt à donner des gages. L'armée syrienne se serait retirée de Banias et Deraa. Et le ministre de l'Information annonce l'ouverture d'un "dialogue national" dans les prochains jours.
Article rédigé par franceinfo
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Le décompte des morts et arrestations depuis la mi-mars n'effraye toujours pas les militants pro-démocratie. Chaque vendredi, après la grande prière, même démonstration de force, à l'appel notamment de la page Facebook The Syrian Revolution 2011 : des milliers de Syriens déferlent dans les rues pour appeler à la chute du régime, bravant les forces de l'ordre lourdement armées qui n'hésitent pas à tirer des rafales d'armes automatiques -en l'air théoriquement- pour disperser la foule.

Cette dispersion musclée aurait fait au moins un mort aujourd'hui à Homs. Sur cette vidéo amateur ci-dessous postée sur Facebook et tournée dans la ville avant les heurts, on voit pourtant une manifestation animée mais très calme.

Des tirs ont été entendus aussi à Deraa, où se sont concentrés la majorité des manifestants. En revanche, à Banias, l'armée qui s'était déployée samedi dernier aurait commencé à se retirer.

Bachar El-Assad, sous la pression de l'ONU... et de son cousin

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme doit envoyer une mission d'enquête en Syrie, pour se pencher sur ces exactions présumées. Mais il attend l'autorisation du régime Al-Assad.
_ Certains États en revanche ont décidé de taper du poing sur la table. Le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de Syrie et menacé le pays de "nouvelles sanctions".

En attendant, c'est un curieux opposant qui cherche à raisonner le président syrien Bachar El-Assad. Ribal El-Assad n'est pas un simple homonyme. C'est le cousin du dictateur, mais il dirige l'organisation pour la démocratie et la Liberté en Syrie, et tente d'"ouvrir les yeux" de son président de cousin.

Ses propos ont-ils porté leurs fruits ? Les autorités syriennes annoncent qu'elles vont engager "un dialogue national" dans les prochains jours, dans l'ensemble du pays.

Cécile Quéguiner, avec agences

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