Syrie : le bras de fer continue, le bilan des victimes augmente
Ils étaient des milliers de manifestants hier dans les rues d'Alep, deuxième ville de Syrie. Des étudiants venus scander leur opposition au régime du président Bachar al-Assad. Une manifestation dispersée à coups de bâton par les services de sécurité, auxquels se sont joints d'autres étudiants, pro-al-Assad ceux-là.
_ A Homs, dans le centre du pays et au cœur de la contestation, tout comme à Deraa, plus au sud, la guerre de tranchée entre les insurgés et l'armée syrienne a fait 19 morts, des civils. Parmi les victimes, un enfant âgé de huit ans.
Huit semaines après le début du mouvement de contestation qui secoue le pays, le gouvernement de Bachar al-Assad n'a pas fléchi. Et ni les sanctions européennes à l'encontre de 13 responsables syriens proches du président, ni les accusations de "barbarie" lancées par les Etats-Unis ne semblent le faire osciller.
Depuis le cœur des villes assiégées, des témoignages arrivent, tous plus alarmants les uns que les autres. Certains Syriens suivent avec angoisse les événements qui affectent leur pays. C'est le cas notamment de quelque 400.000 travailleurs syriens qui se trouvent actuellement au Liban et qui forment le gros de la main d’œuvre sur les chantiers de construction qui sont en pleine expansion.
_ Comment voient-ils la situation dans leur pays ? Rares sont ceux qui acceptent d’en parler ou alors à mots couverts. " Il faut que les réformes aboutissent ", estime un ouvrier au micro de l'envoyée spéciale de France Info à Beyrouth, Valérie Crova. Des " salaires trop bas ", une " corruption " qui plombe l'économie du pays,... des critiques se font malgré tout entendre, au fur et à mesure que la parole se libère.
Cécile Mimaut, avec agences
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