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Syrie : la répression s'intensifie à Deraa

Au moins six personnes auraient été tuées mardi à Deraa, dans le sud de la Syrie. L'armée a envoyé des renforts et des tirs ont été entendus dans la nuit. L'ONU a fait part de son "inquiétude croissante". Depuis Rome, Nicolas Sarkozy a qualifié la situation d'"inacceptable", mais il a exclu toute intervention sans accord du Conseil de sécurité, ce qui semble très difficile à obtenir.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 11 h, avec la convocation de l'ambassadrice de Syrie au Quai d'Orsay

La répression a encore grimpé d'un cran cette nuit à Deraa, dans le sud de la Syrie, où la contestation contre le régime de Bachar el-Assad a commencé. Selon un militant des droits de l'Homme, “des tirs de balles intensifs” ont retenti toute la nuit, et six personnes auraient été tuées, dont un imam. Ces nouvelles victimes s'ajoutent aux 25 tués de lundi, dans des tirs d'artillerie.

L'armée a encore acheminé des renforts hier. Et le régime syrien accuse plus que jamais des “gangs criminels armés” et des “groupes terroristes extrémistes”.

L'option militaire choisie par le président Bachar el-Assad a fait réagir la communauté internationale, qui multiplie les condamnations. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a fait part de son “inquiétude croissante”. Il condamne l'utilisation des chars et des tirs à balles réelles. Il demande une enquête indépendante sur les centaines de personnes tuées depuis le début de la contestation.

Mais le Conseil de sécurité semble loin de parvenir a traduire ces inquiétudes dans les faits. Les représentants ne sont même pas parvenus à entrer dans la phase officielle d'une discussion sur un éventuel projet de résolution. La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal appellent à une “action forte”. Mais la Russie et la Chine, qui ont le sentiment de s'être fait manipulé sur la Libye, freinent des quatre fers et soutiennent une enquête. Le Conseil de sécurité devrait se réunir à nouveau aujourd'hui.

Nicolas Sarkozy a tenu hier à Rome des propos sévères sur la situation Syrie, affirmant notamment que la répression "n'est pas acceptable". Ce matin, l'ambassadrice de Syrie a été convoquée au ministère français des Affaires Etrangères.

Grégoire Lecalot, avec agences

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