Syrie : l'armée ratisse toujours la région de Jisr al Choughour
Il est encore difficile de savoir ce qui a réellement déclenché les heurts dans la ville de Jisr al-Choughour. Alors que l'armée syrienne prétend faire face à des "terroristes" et "groupes armés", les habitants eux racontent que les combats sont nés d'une mutinerie au sein même des forces de l'ordre. Des soldats auraient refusé de tirer sur les manifestants.
Résultat : l'armée ratisserait les villes et villages de la région, et aurait arrêté par centaines des hommes de 18 à 40 ans. Des réfugiés racontent avoir vu des corps gisant sur les routes. Et des mosquées endommagées par des tirs de blindés.
_ Des scènes semblables à celles qui se sont produites déjà à Hama, Banias, Deraa... Le régime procède toujours de la même manière : il encercle villes ou villages, coupe l'eau et l'électricité, fouille les maisons et arrête tous ceux qui lui semblent suspects.
Selon la spécialiste Basma Kodmani, les forces de sécurité, prenant la mesure du rôle de Facebook dans l'organisation du mouvement de contestation, ont dédié environ un millier d'hommes -des informateurs- à la chasse des opposants sur le réseau social.
Pour échapper à ces arrestations et cette répression aveugle, beaucoup ont passé la frontière turque, à quelques kilomètres de là. Hier soir, on parlait de 7.000 réfugiés.
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