Suspension de l'aide alimentaire à Gaza
"Nous avons épuisé nos stocks de carburants, et sommes donc contraints de stopper à compter de demain matin nos distributions de nourriture à 1,5 million d'habitants dans la bande de Gaza" confesse Chris Guiness, un porte-parole de l'ONU.
Déjà très précaire, la situation des habitants de la bande de Gaza risque d'empirer avec cette décision. C'est la deuxième fois en une semaine que les Nations Unies sont obligées de suspendre leur distribution de vivres. Déjà fin avril, l'Agence pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avait interrompu ses livraisons pendant quatre jours, pour les mêmes raisons.
L'Unrwa manque de carburant pour ses camions de livraison. C'est Israël qui a pris la décision, le 9 avril de suspendre ses approvisionnements d'essence à Gaza après une attaque palestinienne contre le terminal de Nahal Oz, qui est l'unique point de passage pour les carburants entre l'Etat hébreu et Gaza. Ce terminal a par ailleurs été fermé hier à la suite de tirs d'obus et de mortier par des groupes palestiniens.
Les autorités israéliennes maintiennent la pression sur la bande de Gaza, pour inciter les combattants palestiniens à mettre fin à leurs tirs, quasi-quotidiens, de roquettes sur leur territoire. Israël soutient également que le Hamas, qui contrôle Gaza depuis juin 2007, empêche cette distribution.
Le 29 avril, des ONG israéliennes et palestiniennes avaient exhorté Israël à lever les restrictions sur les livraisons de carburant à la bande de Gaza, estimant que toute "sanction collective" contre des civils peut être considérée comme un "crime de guerre".
Matteu Maestracci avec agences
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