Quatre candidats à la présidence iranienne
Le scrutin sera surtout un "test" de popularité pour le président sortant, Mahmoud Ahmadinejad. Agé de 53 ans, il brigue donc un second mandat.
L'ancien maire de Téhéran est surtout connu, depuis son accession à la présidence, pour ses positions ultra-conservatrices et ses diatribes à répétition envers l'état d'Israël et sa légitimité, ou la Shoah. Un bras de fer l'oppose également à la communauté internationale au sujet du nucléaire iranien.
Difficile de véritablement évoquer un "bilan" de sa présidence. L'opposition souligné régulièrement le décalage entre les difficultés économiques du pays et ses richesses en ressources naturelles. Le style d'Ahmadinejad a beau choquer une partie de la classe politique, il bénéficie toujours du soutien des mollahs, et de leur Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei...
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Mir Hossein Moussavi, le réformateur
A 67 ans, il fut le dernier Premier ministre du pays, de 81 à 89. Il apparaît désormais comme l'adversaire le plus sérieux du candidat sortant.
Grâce notamment à une candidature "moderne", car il a su séduire les jeunes Iraniens en utilisant internet (Facebook), des t-shirts et autres produits dérivés. Stratégiquement, il a surtout attaqué Ahmadinejad sur l'isolement dont l'Iran est victime dans la communauté internationale.
Enfin, son épouse Zahra Rahnavard est devenue la nouvelle vedette de la scène politique iranienne, entre autres grâce à son passé de doyenne universitaire et sa réputation d'intellectuelle.
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Mehdi Karroubi, le religieux
A 72 ans, il a déjà été deux fois président du Parlement, la dernière fois de 2000 à 2005. Originaire de l'ouest du pays, il est considéré comme un modéré. Il est l'un des candidats malheureux du scrutin de 2005.
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Moshen Rezaï, l'autre conservateur
Il a commandé, entre 1981 et 1987, les Gardiens de la Révolution ou Pasdaran, sorte de branche armée des mollahs. Actuel secrétaire du Conseil de
Discernement, il est recherché par Interpol dans le cadre de l'enquête sur
l'attentat à l'explosif contre un centre culturel juif à Buenos
Aires en 1994, qui avait fait 85 morts.Matteu Maestracci avec agences
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