: Vidéo Cazeneuve : "très forte probabilité" qu'un Français figure dans la vidéo de l'Etat islamique
Le ministre de l'Intérieur a indiqué lundi qu'un homme de 22 ans, originaire de l'Eure, est soupçonné d'avoir participé à la décapitation d'otages en Syrie, filmée par les jihadistes du groupe l'Etat islamique
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré, lundi 17 novembre, qu'il existait "une très forte probabilité qu'un ressortissant français ait pu participer directement" aux décapitations de prisonniers syriens montrées dans une vidéo du groupe Etat islamique. Il "pourrait s'agir de Maxime Hauchard, né en 1992, originaire d'une localité du département de l'Eure et parti en Syrie en août 2013 après un séjour en Mauritanie effectué en 2012", a affirmé le ministre, s'appuyant sur l'analyse de la vidéo diffusée dimanche. Une vidéo qui prouve également l'assassinat de Peter Kassig, un humanitaire américain.
"La vidéo a été analysée par nos services de renseignement. Cette analyse tend à établir avec une très forte probabilité qu'un ressortissant français a pu participer directement à la commission de ces crimes abjects", a affirmé le ministre, place Beauvau. Au-delà de la condamnation de ces crimes innommables, j'appelle solennellement et avec gravité tous nos compatriotes et particulièrement les plus jeunes, qui sont la cible privilégiée de la propagande terroriste, à ouvrir les yeux sur la terrible réalité des actions de Daesh [le groupe Etat islamique] et de ses groupes affiliés qui asservissent, martyrisent et tuent. Ces prêcheurs de haine doivent être regardés pour ce qu'ils sont : des criminels qui érigent en système la barbarie".
Un deuxième Français parmi les bourreaux ?
"Des vérifications sont en cours" pour déterminer si un deuxième Français originaire d'une grande ville pourrait également figurer parmi les bourreaux, a déclaré une source proche des services de renseignements.
Les services spécialisés sont convaincus de la participation de Français à des atrocités commises par l'organisation de l'Etat islamique ou d'autres groupes jihadistes ne Syrie. C'est notamment le cas pour un homme actuellement détenu, qui a confessé avoir pris part à des exactions, après son retour en France, a indiqué une source proche du dossier.
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