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Une Française détenue en Syrie raconte la vie d'une "femme de Daech"

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Durée de la vidéo : 2 min
Envoyé spécial. Une Française détenue en Syrie raconte la vie d'une "femme de Daech"
Envoyé spécial. Une Française détenue en Syrie raconte la vie d'une "femme de Daech" Envoyé spécial. Une Française détenue en Syrie raconte la vie d'une "femme de Daech"
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Que faire des Français qui ont rejoint Daech ? "Envoyé spécial" vous propose ce 9 novembre la version longue d'une interview qui a beaucoup fait réagir. Margaux Dubreuil, une Nantaise de 29 ans, actuellement détenue en Syrie, raconte sa vie dans ce qui était la capitale de l'Etat islamique, Raqqa. Extrait.

Quel sera le sort des Français partis rejoindre les rangs des jihadistes en Syrie ? Les femmes pourront-elles rentrer pour être jugées en France ? Que faire des enfants nés en Irak ou en Syrie ?

Sur ces questions abordées par le président français Emmanuel Macron dans un entretien accordé à France 2 le 8 novembre, "Envoyé spécial" vous propose une version longue d'une interview diffusée le 1er novembre 2017 dans le journal de 20 Heures. Margaux Dubreuil, une Nantaise de 27 ans détenue en Syrie, demande le rapatriement de ses trois enfants

Quelle est la vie d'une femme de Daech ? Interrogée par Arnaud Comte, quelque part dans le nord syrien où elle est détenue par les forces kurdes, Margaux dit avoir passé de longs mois dans des madâfa, des maisons pour les femmes seules. Elle dit avoir été mariée au moins quatre fois à des combattants. Comment se passe le "choix" de l'époux ? Selon Margaux, "on peut dire non... et ils nous présentent quelqu'un d'autre". Une femme qui refuse de se marier est condamnée à rester enfermée dans la madâfa...

Qui étaient ses maris ? Des Français bien connus des services de renseignements. Trois sont morts au combat, comme Mikaël Batista. Il appartenait à une filière jihadiste de Champigny-sur-Marne, dans la région parisienne, qui a appelé à plusieurs reprises à frapper la France.

Comment a-t-elle réagi aux attentats de Paris, le 13 novembre 2015 ? "Les hommes étaient fiers d'eux, reconnaît-elle, mais nous, les femmes, on a encore un peu un cœur, et on sait que ça n'a rien à voir avec ce que nous demande l'islam." Au journaliste qui lui objecte qu'"on peut avoir du mal à la croire", la jeune femme affirme que la "pression de groupe" est telle qu'elle empêche de dire ce qu'on pense, "même si on trouve ça affreux".

Extrait d'une interview diffusée dans "Envoyé spécial" le 9 novembre 2017.

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